Les entrepreneurs du secteur du bâtiment estiment que leur activité a continué de se dégrader en mars et demeurent pessimistes pour les prochains mois,selon l'Institut national de la statistique et des études économiques.
En mars, l'indicateur synthétique du climat des affaires dans le secteur, constitué à partir des soldes d'opinion des chefs d'entreprise, a perdu un point par rapport au mois de février, pour s'établir à 92 points, selon l'enquête mensuelle de conjoncture de l'Insee dans l'industrie du bâtiment.
Le maintien de cet indicateur en dessous de sa moyenne de long terme, fixée à 100 points, confirme que "la conjoncture continue de se détériorer dans le bâtiment", souligne l'institut statistique. Et les choses ne vont pas s'arranger à court terme car l'indicateur de retournement de la situation est en "zone défavorable", ajoute l'Insee.
En particulier, l'emploi dans le bâtiment reste "mal orienté"."Les soldes correspondant à l'emploi passé et à l'emploi prévu restent nettement en dessous de leur moyenne de long terme", fait remarquer l'Insee. Quant aux carnets de commandes, comme le mois précédent ils sont jugés " largement inférieurs à la normale", écrit l'institut.
Toutefois, leur niveau permettrait d'assurer 7,1 mois d'emploi à temps plein des effectifs, "ce qui est supérieur à son niveau moyen", indique l'Insee.
Les capacités de production, elles, restent toujours sous-utilisées, avec un taux toujours placé sous sa moyenne de longue durée, alors que toujours près d'un chef d'entreprise sur cinq déclare rencontrer des obstacles à l'accroissement de son activité.Enfin, les prix sont peu dynamiques.
Les chefs d'entreprise sont en effet plus nombreux qu'en février à signaler des baisses de prix.
Source : batirama.com / AFP