Le président de Bosch France, Guy Maugis, est "persuadé"de trouver un repreneur pour son site d'assemblage de modules photovoltaïques de Vénissieux (Rhône) qui emploie 200 personnes.
"Nous sommes à la recherche d'un repreneur et pour l'instant nous n'envisageons pas l'option contraire", a déclaré le président de Boch France après l'annonce du groupe allemand de mettre fin à ses activités dans le domaine du photovoltaïque.
Il a souligné que l'objectif du groupe était d'aboutir, d'ici à 2014, à une solution pérennisant un maximum d'emplois" sur les 200 concernés par l'arrêt des activités photovoltaïques sur le site de la banlieue lyonnaise (sur 1.000 salariés au total). Il s'est toutefois refusé à évoquer les noms de repreneurs éventuels, se bornant à préciser que "quelques contacts ont déjà été pris".
Selon lui, "l'usine est flambant neuve, entièrement automatisée et les carnets de commande sont pleins pour au moins 6 mois, voire plus". "Le site va continuer à fournir les clients en attente d'être livrés", a-t-il dit.
M. Maugis a rendu hommage au "professionnalisme" et à "l'engagement" des salariés du site de Vénissieux qui ont repris le travail après l'annonce aux représentants du personnel de la décision du groupe.
Le président de Bosch France a justifié la décision du groupe de mettre fin à ses activités dans le photovoltaïque par les pertes du groupe, qui ont atteint 1 milliard d'euros en 2012 et 2,4 milliards en cumulé sur deux ans.
"Malgré tous les efforts effectués, nous ne pouvons pas faire face à la baisse des prix de vente qui ont atteint 40% sur certains produits" au cours des trois dernières années, a-t-il affirmé évoquant un marché "très chahuté", marqué par des "surcapacités de production énormes, notamment en Asie".Il a toutefois estimé que "l'énergie solaire et photovoltaïque est une bonne solution" mais que "le terme est trop lointain pour être supporté par le groupe".
La CFDT, majoritaire chez Bosch Vénissieux, a demandé vendredi au gouvernement l'organisation très rapide d'une table-ronde avec les ministères concernés et la direction de Bosch France "pour que l'emploi et l'activité soient préservés".
De son côté, la CGT voit dans la décision du groupe la poursuite de son "désengagement" en France et estime que la priorité est "la recherche d'une solution industrielle" pour le site.
Source : batirama.com / AFP