Les chaudières gaz ne seront plus éligibles aux primes CEE à partir du 1er janvier 2024, et pourraient également être exclues du champs de la TVA à 5,5%, s'inquiète la FFB dans un communiqué lundi.
Entre mai et septembre, le gouvernement a tenu les professionnels en haleine au sujet d'une éventuelle interdiction à venir des chaudières gaz. L'annonce du gouvernement avait suscité de nombreux débats, ainsi qu'une concertation pendant le mois de juillet. Le 24 septembre, Emmanuel Macron avait finalement tranché en révélant dans une interview télévisée qu'il renonçait à cette interdiction.
Pas d'interdiction, oui mais...
Pour autant, le feuilleton n'est pas terminé. Le gouvernement vient d'annoncer que les chaudières gaz ne seront plus éligibles aux primes CEE à partir du 1. Un communiqué de la FFB nous indique qu'en plus, un amendement au projet de loi de finances serait en préparation pour les exclure du champ de la TVA à 5,5% et les soumettre à un taux de 20%. Leur éligibilité à l'éco-PTZ serait également menacé. S'il n'est plus question d'interdire, il est toutefois question de ne plus du tout favoriser les chaudières à gaz.
30% d'énergie économisée en moyenne avec une chaudière gaz à très haute performance énergétique (THPE)
Dans son communiqué, la FFB rappelle que les logements en milieu rural, ceux se situant en haute altitude, en copropriété ou en lotissement n'ont pas d'autre alternative que le chauffage au gaz. "Or l'installation d'une chaudière gaz à très haute performance énergétique (THPE) en remplacement d'anciens équipement permet des gains énergétiques" de 30% en moyenne, ainsi qu'une "réduction des émissions de gaz à effet de serre du même ordre".
Pour la FFB, "supprimer toute forme d'aide financière pour cet équipement revient à détruire le pouvoir d'achat des ménages et à freiner l'atteinte de nos objectifs climatiques par pur dogmatisme, alors même que le gaz a clairement été favorisé il y a quelques années dans le neuf avec la RT2012 et que son verdissement est en marche avec le gaz vert produit en France."
Olivier Salleron a déclaré : "on ne peut pas, sans danger pour les entreprises et l’emploi, bloquer brutalement aujourd’hui ce qu’on incitait à faire hier. Seule une politique à long terme permettra à l’industrie et aux entreprises d’effectuer les investissements humains et financiers nécessaires."
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