Le projet d'aménagement du triangle de Gonesse, où doit voir le jour un immense complexe commercial et de loisirs, pourrait selon le groupe écologiste devenir "le Notre-Dame des Landes francilien".
Le groupe EELV a présenté lors de la séance plénière de l'Assemblée régionale vendredi un voeu demandant "un aménagement durable" de ce "territoire stratégique de plus de 700 hectares", à mi-chemin entre Paris et Roissy, dans le Val d'Oise.
Les écologistes ont mis l'accent sur la nécessité de préserver les terres agricoles et de s'interroger sur le modèle économique des grands centres commerciaux. Ce voeu a été rejeté: les groupes PS et apparentés, le PRG-MUP ainsi que l'UMP ont voté contre, pesant plus que EELV soutenus par le Front-de-Gauche (communistes) et le Front-de-Gauche et alternatifs (mélenchonistes). L'UDI s'est abstenue.
"Les élus socialistes cèdent à la pression des élus locaux. Ils préfèrent laisser le champ libre à la vision court-termiste et spéculatrice des promoteurs immobiliers d'Immochan (filiale immobilière du groupe Auchan, ndlr), qui mène à un projet comme EuropaCity, une aberration écologique et économique", a déploré Mounir Satouri, président du groupe EELV.
"Symbole des grands projets inutiles, EuropaCity peut devenir le Notre-Dame-des-Landes francilien", a prévenu M. Satouri dans un communiqué. Elu et militants écologistes régionaux ont annoncé leur intention de "continuer à lutter" et "encouragent les citoyens à aller donner leur avis dans le cadre de l'enquête publique du schéma directeur d'Ile-de-France (Sdrif)", ouverte jusqu'au 14 mai.
Samedi à Gonesse, les élus EELV, avec le collectif "Pour le Triangle de Gonesse", iront à la rencontre des habitants devant le centre Leclerc pour les sensibiliser "sur l'importance de préserver ces terres agricoles et de lutter contre EuropaCity".
L'aéroport Notre-Dame des Landes, qui doit être construit et exploité par le groupe Vinci sur des terres agricoles au nord de Nantes, devait initialement ouvrir en 2017, une échéance jugée aujourd'hui peu réaliste. Une intense mobilisation citoyenne contre ce projet dure depuis des mois, avec installation de contestataires sur les terrains.
Source : batirama.com