La consommation d'acier en Europe est en baisse en 2023, en raison de la "faiblesse" du secteur de la construction, a indiqué jeudi ArcelorMittal, numéro 2 mondial de l'acier, qui revoit à la baisse ses prévisions.
ArcelorMittal prévoyait initialement une demande d'acier en Europe comprise entre -05% et +1,5%. Ces prévisions ont du être revues à la baisse, "en raison de la faible demande de produits longs due à la faiblesse de l'activité de la construction", indique le communiqué du groupe, deuxième sidérurgiste mondial, lors de l'annonce de ses résultats pour le troisième trimestre.
Baisse du bénéfice net et du chiffre d'affaires du groupe
Par ailleurs, le groupe a annoncé un recul de 6,4% de son bénéfice net au troisième trimestre et de 12,4% de son chiffre d'affaires par rapport au même trimestre de 2022. Il a été affecté notamment par la baisse des prix de l'acier et la baisse de la demande en Europe, selon le communiqué.
En revanche, sur un plan global, le sidérurgiste reste néanmoins "positif" sur les perspectives de demande à moyen et long terme.
Une croissance en Chine et en Inde
En Chine, ArcelorMittal continue de prévoir une croissance de la consommation d'acier "comprise entre 1 et 2% en 2023 par rapport à 2022" et a relevé sa prévision pour l'Inde dont la consommation devrait se situer "au dessus de la fourchette de la précédente prévision (entre +6 et +8%)".
Côté production, ArcelorMittal a augmenté sa production d'acier et de minerai de fer par rapport au 3e trimestre de l'an passé. Les expéditions d'acier sont passées à 13,7 millions de tonnes contre 13,6 millions l'an passé. Sur le plan financier, le groupe a réalisé un bénéfice d'exploitation Ebitda meilleur que ce qu'attendaient les analystes, souligne Bloomberg selon lequel le marché est dans l'attente "d'explications et de clarifications" sur le processus de sortie du groupe du Kazakhstan, qui a été conclu "le 22 octobre".
ArcelorMittal "se concentre pour que la conclusion de cette transaction intervienne aussi rapidement que possible", se borne à indiquer le communiqué sans plus de détails.
Accident minier au Kazakhstan
Une explosion dans une mine au Kazakhstan le 28 octobre a provoqué la mort de 46 personnes, le cinquième accident mortel subi par le groupe au cours des deux dernières années dans ce pays, et le pire accident minier de l'histoire du Kazakhstan, dont le gouvernement a décidé de reprendre l'exploitation en direct des mines et de la sidérurgie.
ArcelorMittal, qui possède le site de Temirtau au Kazahstan depuis 1995, y a investi "plus de 5 milliards de dollars" depuis 20 ans pour en améliorer la maintenance et la sécurité, fait valoir le groupe dans son communiqué. Ce en équipant les mineurs de détecteurs de gaz et de systèmes de suivi personnel pour identifier leur présence dans le sous-sol ainsi qu'en investissant dans des matériels de forage permettant de mieux suivre et comprendre la géologie du sous-sol, précise-t-il.
Les actifs d'ArcelorMittal au Kazakhstan sont évalués à 1,8 milliard de dollars dans ses comptes. Le titre ArcelorMittal était en baisse de 1,76 % jeudi matin à la bourse de Paris à 20,94 euros, sur un marché stable (+0,02%).
Source : batirama.com & AFP / Photo © ededchechine sur Freepik