Solution alternative aux tubes métalliques, les canalisations en PVC s?imposent dans bien des secteurs, en neuf comme en rénovation. Leur mise en ?uvre ne demande pas de qualification spécifique, seulement une certaine rigueur dans l?assemblage.
En prenant le pas sur les canalisations métalliques (cuivre et acier), les tubes en polychlorure de vinyle (PVC) s’imposent comme une solution efficace pour toutes sortes d’applications. Réseaux d’alimentation d’eau froide ou d’eau chaude, de climatisation, chacun a son type de tube PVC associé à ses composants, raccords et colles. Ils bénéficient d’un Avis technique sur le complexe complet.
Une zone de travail propre
Il va de soit que l’on n’utilise pas n’importe quelle colle avec n’importe quel tube ou raccord ! Légers et faciles à mettre en œuvre, ces produits se doivent de respecter les exigences définies par les fabricants, en termes de dilatation, supportage et assemblage des tubes et raccords. Une fois ces conditions assimilées, alors l’assemblage reste le principal travail à appréhender avec le maximum de rigueur. Il est d’abord important d’opérer sur une zone de travail propre. Cela est déjà une obligation suivant les nouveaux référentiels HQE (haute qualité environnementale) dans certains domaines tels que l’hospitalier, par exemple. Cette tendance tend à se généraliser vers d’autres secteurs comme le scolaire, bureaux…
Source : batirama.com / Laurent Denovvillers
On coupe ensuite le tube au moyen d’un coupe-tube. On évite d’utiliser une scie à métaux, car de cette manière la coupe n’est jamais parfaitement droite et la surface de collage n’est pas suffisante pour un parfait assemblage.
Une fois le tube coupé à sa bonne dimension, il faut le chanfreiner. On utilise, pour cette opération, un chanfreineur, jusqu’au diamètre 50, ou bien un autre outil à chanfreiner pour les diamètres supérieurs.
On obtient alors un chanfrein d’une longueur identique à celle que l’on observe à l’extrémité des tubes.
On procède ensuite à la même opération de chanfreinage mais à l’intérieur du tube. Cette action vise à éliminer les petits dépôts de matière qui se sont formés lors de la coupe du tube. Cela évite qu’ils se dispersent dans le réseau au moment de la mise en eau, et bouchent les filtres
Repérer les emboîtures nécessaires est l’étape suivante. Pour cela, deux méthodes existent. La première consiste à procéder au montage “à blanc” de façon à prendre les repères.
La seconde consiste à utiliser une petite règle fournie par le fabricant, sur laquelle les longueurs d’emboîtures sont notifiées en fonction des diamètres utilisés.
Lorsque l’on est en présence de coudes ou de tés, on procède au repérage transversal des pièces de façon à respecter l’alignement des pièces et des angles.
On peut alors encoller les tubes et raccords, en commençant toujours par la partie femelle. En effet, si on procédait à l’inverse, on serait obligé de poser la partie mâle une fois encollée en risquant d’y ajouter des impuretés. Avec les nouveaux polymères de soudure, il n’est pas utile de dépolir ni de décaper le tube avant l’encollage. Ceci dans le cas où le plan de travail et les raccords sont propres. Si les tubes et raccords sont souillés, on conseille alors de décaper les pièces à coller.
Il ne reste plus qu’à assembler les pièces entre-elles par un simple mouvement droit (sans tourner).
La couleur orange de ce polymère de soudure permet de vérifier, par un controle visuel que tous les collages ont bien été effectués lorsque l’installation est terminée. On peut enfin procéder à la mise en eau rapide de l’installation, après environ une heure de séchage.
Lorsque l’on fait un essai de tenue à la pression, on s’aperçoit que l’ensemble tube-raccords résiste à une pression de plus de 130 bars. Ce qui cède n’est pas le collage, mais toujours le tube, au niveau de sa ligne de soudure.
Les outils : Le tube PVC HTA, des raccords, le polymère de soudure adapté au tube, le coupe-tube, le chanfreineur, la réglette d’emboîtures et un mètre.
Remerciements à Jean-Christophe Leroux du laboratoire de Girpi à Harfleur (76)
Photos : Jean-Marc Zuber