Le gouvernement français affiche son soutien à la Commission européenne qui veut imposer des sanctions à la Chine en rétorsion contre des pratiques déloyales dans le secteur photovoltaïque.
"Je me félicite de la réaction de la Commission européenne par rapport à un certain nombre de pratiques de concurrence déloyale. Même si cette réaction est tardive, je pense qu'elle est bienvenue. C'est maintenant à la commission d'arrêter sa position concernant des droits provisoires", a déclaré la ministre de l'Ecologie et de l'énergie, Delphine Batho, lors d'un colloque qui réunissait des professionnels du secteur solaire français.
"Nous ne sommes pas dans une démarche d'aggressivité, il s'agit de l'application des règles du commerce international et nous avons eu l'occasion de dire à nos partenaires chinois que nous avions la volonté de rééquilibrer les échanges entre la Chine et l'Union européenne d'une façon plus générale, et ça vaut pour les énergies renouvelables", a-t-elle déclaré.
Ces propos rejoignent ceux du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. La France "soutient la démarche de la Commission européenne car nous souhaitons des rapports équilibrés entre la Chine et l'Union européenne", a-t-il déclaré au quotidien économique Les Echos.
La Commission européenne a proposé d'instaurer une taxation provisoire de 47% en moyenne sur les panneaux solaires importés de Chine afin de protéger les firmes européennes du secteur, menacées de disparition et qui dénoncent une concurrence déloyale.
Lundi, elle s'est donné jusqu'au jusqu'au 5 juin pour arrêter sa décision.Le même jour, Berlin a exprimé son opposition à de telles sanctions et selon une source européenne, 17 autres Etats-membres ont également exprimé une opinion défavorable à la Commission.
Source : batirama.com / AFP