Jean-Marc Ayrault a annoncé que la limitation du régime des autoentrepreneurs à deux ans concernera seulement le secteur du bâtiment. Sylvia Pinel a affirmé de son côté que d?autres secteurs seraient concernés
La déclaration du premier ministre est intervenue après les polémiques dues au mouvement de contestation lancé sur Internet par les "poussins" afin de défendre leur statut d’auto-entrepreneurs.
Pour mettre fin à la polémique, Jean-Marc Ayrault lors d'un déplacement en Ardèche vendredi, a tenté de rassurer les auto-entrepreneurs en assurant qu'une limitation ne toucherait que le bâtiment, où « une concurrence peut s'avérer inacceptable pour les professionnels ».
«Ce qui est proposé, c'est que lorsqu'un auto-entrepreneur dans le bâtiment s'installe, au bout de deux ans, si son entreprise est viable, il rejoint le droit commun», a-t-il expliqué. Mais « pour tous les autres (...), il faut qu'ils soient rassurés, qu'ils soient sécurisés », a-t-il ajouté, assurant qu'ils n'avaient « pas d'inquiétude à avoir »
Nouvelle poussée de colère pour les "Poussins"
La limitation dans le temps devrait aussi être liée à l’ampleur de l’activité : à partir d’un certain seuil de chiffre d’affaires, l’auto-entrepreneur se verrait signifier un délai pour basculer dans un régime de droit commun. A l’heure actuelle, le chiffre d’affaires annuel maximum autorisé pour bénéficier du statut d’auto-entrepreneur est de 32 600 euros.
L’épisode a provoqué une nouvelle poussée de colère des « poussins », vent debout contre ce qu’il considère comme un volte face du Premier ministre. Depuis, le mouvement redouble d’activité sur les réseaux sociaux et demande aux auto-entrepreneurs de noyer l’Elysée et leurs députés de courriers de protestation.
Sylvia Pinel recevra cette semaine ses représentants, la Fedae et l’Union des auto-entrepreneurs mais les arbitrages ne seront pas rendus avant la mi-juin.
Source : batirama.com