Selon les statistiques du ministère de la Transition écologique, les réservations de logements neufs continuent leur dégringolade au 4e trimestre 2023, mentionnant une baisse de 33,9 % sur un an.
Le contexte économique est particulièrement défavorable à la construction neuve, le constat n’est pas nouveau. Ainsi, au 4e trimestre 2023, le nombre de réservation est en recul de - 8,9 % par rapport au trimestre précédent, soit un nombre de 15 075. Il décroît depuis sept trimestres. Cette décroissance touche également la mise en vente des nouveaux logements (- 13,3 % au 4e trimestre par rapport au trimestre précédent). En un an, le constat est sans appel : le secteur éprouve un repli de 45,5 %.
Pas de différence entre les appartements et les maisons
Cet affaissement touche aussi bien les maisons que les appartements. Ainsi, ces derniers comptent 14 332 logements réservés, soit un repli de - 8,2 % par rapport au trimestre précédent. Quant aux maisons, ce sont 743 habitations (- 20,9 %) qui sont envisagées.
Les disparités régionales
Les métropoles sont les plus impactées par cette baisse ubiquiste du marché de l'immobilier neuf, avec des disparités au niveau régional. Ainsi, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires s’est chargé de découper l’hexagone en zones.
Les zones A-Abis et B1
Lesdites zones représentent Paris, une grande partie de l'Île-de-France, la Côte d'Azur, la zone frontalière avec la Suisse et les agglomérations de plus de 250 000 habitants. L’entièreté de ces zones est concernée par le repli. De plus, comme elles concentrent la majorité des réservations (47,6 % et 39 %), la baisse par rapport au trimestre précédent, autrement dit le 3e trimestre 2023, est particulièrement notable :
- Soit - 8 % pour la zone A-Abis ;
- et -13,1% pour la zone B1.
La zone B2
Les agglomérations entre 50 000 et 250 000 habitants ont été placées dans cette zone, qui est la seule à expérimenter une faible augmentation des réservations : 5,8 % sur le trimestre.
La zone C
Cette zone, qui concentre les communes de moins de 50 000 habitants, est impactée dans une moindre mesure, soit à - 3,2 %.
Seule note positive, le domaine de la vente de maisons individuelles, qui table sur une hausse au 4e trimestre 2024 de 28,2 % de plus qu’au trimestre précédent, soit 1 155 logements. La première augmentation significative en un an dans ce secteur spécifique.
Source batirama / Laure Pophillat