La fédération des centres de gestion agréés a mené une étude sur la relation qu?entretiennent les dirigeants de TPE avec leur banque. Les résultats vont à l?encontre des idées reçues.
Contrairement aux idées reçues, les dirigeants de petites entreprises n’accablent pas les banquiers. C'est ce qui ressort d'une étude menée par la FGCA aurès de ses adhérents au premier trimestre 2013. Plus de deux tiers des entrepreneurs interrogés (68,4 %) qualifient de "très satisfaisante" ou "satisfaisante" la relation qu’ils entretiennent avec leur partenaire financier.
La proportion des dirigeants de TPE qui se réjouissent de la qualité de ce climat relationnel s’accroît même sensiblement par rapport à notre précédente enquête menée en 2010 (64,3 %) sur le même thème.
Comme lors de cette première édition, la qualité de la relation bancaire est indépendante de la tendance de l’activité et sans rapport avec l’âge du chef d’entreprise.
Un peu plus d’un entrepreneur sur cinq (21,2 %) estime que la relation qu’il entretient avec son banquier est "moyenne". Tandis qu’elle est "peu ou pas du tout satisfaisante" pour 10,4 %, des chefs de petites entreprises questionnés.
Un niveau de satisfaction élevé
C’est l’un des enseignements les plus instructifs de notre enquête : près des trois quarts des entrepreneurs interrogés (72 %) affirment que la mauvaise conjoncture n’a pas altéré la qualité de leur relation bancaire.
En 2010, ils étaient plus nombreux (78 %) à faire ce même constat. Soit une perte de 6 points au cours de ces trois dernières années. La persistance de la crise économique et son impact redoutable sur les trésoreries des petites entreprises expliquent probablement ce résultat.
Un entrepreneur sur quatre déclare d’ailleurs que la relation avec son banquier s’est dégradée dans ce contexte récessionniste. Globalement, le degré de satisfaction des artisans, commerçants et prestataires de services se stabilise pourtant à un niveau toujours élevé.
Plus de garanties exigées
Un peu moins de la moitié des dirigeants de TPE (47 %) a sollicité son établissement bancaire au cours des 18 derniers mois. Un taux identique à celui de 2010. L’aggravation du climat des affaires n’a pas alimenté de "rush" vers les établissements bancaires.
Cette stabilité de la demande illustre la réalité d’une économie de proximité qui sollicite relativement peu le concours des banques.
Mais l’augmentation spectaculaire des garanties exigées par les établissements et signalée par 76 % des entrepreneurs (contre 21 % seulement en 2010) constitue aussi un frein très dissuasif.
Des accords pour financer l’investissement
En moyenne, 76 % des demandes de concours bancaires formulées au cours des 18 derniers mois ont été satisfaites. Même si le taux de réponses positives chute par rapport à notre précédente enquête, les établissements bancaires répondent favorablement aux TPE dans la grande majorité des cas.
En tête, ce sont les prêts pour financer l’investissement qui recueillent le plus d’accords (82 %, contre 87,1% en 2010). Un peu moins de 80 % des demandes de découvert (contre 83,8 % en 2010) sont acceptées.
Tandis que moins des trois quarts (73,8 %) des démarches visant à maintenir les lignes de crédit sont satisfaites (contre 78,7 % en 2010). Enfin, les prêts pour restructuration sont octroyés dans 61,1 % des cas (contre 70,7 % en 2010).
Source : batirama.com