À près de huit mois de la réouverture de Notre-Dame de Paris, prévue pour le 8 décembre 2024, Rachida Dati, la ministre de la Culture, est venue constater le bon avancement des travaux de restauration de la cathédrale.
À près de huit mois de la réouverture de Notre-Dame de Paris, prévue pour le 8 décembre 2024, Rachida Dati, la ministre de la Culture, est venue constater le bon avancement des travaux de restauration de la cathédrale : "Je tenais à venir saluer aujourd’hui à Notre-Dame l’immense travail accompli par les compagnons et les artisans sous la direction de l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris. Leurs efforts permettent à Notre-Dame de renaître dans les délais fixés par le Président de la République. Ce qui m’a particulièrement frappée, c’est le halo de luminosité retrouvée de notre cathédrale." a-t-elle déclaré.
Vue plongeante depuis le haut de l’échafaudage de la flèche, avant que celui-ci n’entame sa descente. © Romaric Toussaint / Rebâtir Notre-Dame de Paris
Un chantier conforme au calendrier
Philippe Jost, le président de l’établissement public Rebâtir Notre-Dame de Paris, se félicite de la remarquable avancée du chantier : "À près de huit mois de la réouverture de la cathédrale, le chantier connaît des avancées majeures, conformément à son calendrier. Ce rythme et la qualité des réalisations, nous les devons à l’excellence des savoir-faire et des compétences d’exception des compagnons et artisans d’art, alliée à l’état d’esprit Notre-Dame, fait d’union, de fierté, d’enthousiasme, de détermination et de confiance. Je remercie chaleureusement tous les acteurs du chantier, l’équipe de l’établissement public, les architectes, les entreprises, qui, jour après jour, se montrent à la hauteur de cet extraordinaire défi. Ainsi, au moment des Jeux Olympiques et Paralympiques, la flèche, une bonne partie des toitures de la nef et du chœur, toute la façade du bras sud du transept avec sa grande rose, seront bien visibles. Ce sera le signe tangible que l’on se rapproche de la réouverture de la cathédrale, le 8 décembre 2024."
L'aiguille de la flèche se dévoile dans le ciel de Paris pour la première fois depuis l'incendie. © Romaric Toussaint / Rebâtir Notre-Dame de Paris
Les 7 étapes clés de la restauration
Plusieurs étapes cruciales ont été franchies depuis le début d’année, comme :
– La pose de la couverture de l’aiguille de la flèche et de la centaine d’ornements en plomb qui la décorent, un travail d'orfèvre exécuté en deux mois par les couvreurs, qui, pour ce faire, ont pris le relais des charpentiers, ces derniers s'étant au préalable occupés de la mise en place de la charpente en chêne massif de la flèche, surmontée depuis le mois de décembre dernier de la couronne, de la croix et du coq, qui parachèvent son élévation à 96 mètres de hauteur ;
Dessiné par Philippe Villeneuve, l'architecte en chef des monuments historiques, ce nouveau coq abrite les reliques auparavant contenues dans l'ancien, abimé lors de
l'incendie. © Romaric Toussaint / Rebâtir Notre-Dame de Paris
– La silhouette de la flèche de Viollet-le-Duc, qui se détache à nouveau dans le ciel de Paris (depuis la mi–février). Graduellement, les échafaudeurs l’ont libérée de l’échafaudage qui l'entouraient jusqu'alors, permettant de lever le voile sur la partie supérieure de la flèche, soit l'aiguille. Les deux niveaux ajourés de la flèche apparaissent également, désormais, et leur ossature en chêne massif demeurera visible quelques mois, avant la reprise des travaux de couverture. L’échafaudage descend maintenant au niveau de la voûte de la croisée du transept afin de permettre aux maçons-tailleurs de pierre de la refermer d'ici peu ;
Au fur et à mesure du travail des couvreurs, l’aiguille de la flèche de Notre-Dame se pare de plomb et découvre ses ornements en plomb. © Romaric Toussaint / Rebâtir Notre-Dame de Paris
– Le grand comble, comme la flèche, est passé des mains expertes des charpentiers à celles des couvreurs. Entre le 12 janvier (pour le chœur) et le 8 mars (pour la nef), les charpentes du chœur et de la nef, restituées en chêne massif selon le dessin médiéval, ont été couronnées du symbolique bouquet final sonnant l'achèvement de ces ouvrages. Mi-mars, les couvreurs ont pu débuter la pose de la couverture de la nef et du chœur ;
– La restauration des trois pignons (nord, sud et ouest) est achevée et les statues monumentales du Christ et de Saint-Denis, restaurées en atelier, ont retrouvé leur place en haut des pignons sud et nord. Celles de Saint-Martin et de Saint-Etienne, qui ornent le pignon sud, regagneront également leur place d'ici à quelques jours ;
– À l'intérieur de la cathédrale, la dépose des échafaudages dans le chœur donnne l'opportunité de découvrir le mobilier d’art et les grandes œuvres insignes qui n’ont pas quitté la cathédrale : grilles, stalles et objets menuisés, décors peints des chapelles du chœur, ou encore les statues de marbre et de bronze du vœu de Louis XIII resplendissent à nouveau ;
La restauration de la Pietà de Notre-Dame est l’occasion de redécouvrir ces chefs-d’œuvre de la sculpture française du XIIIe siècle. © Romaric Toussaint / Rebâtir Notre-Dame de Paris
– Dans la nef, les sols de la cathédrale concentrent une activité soutenue avec l’intervention de divers corps de métier, liés aux nouvelles installations techniques et électriques dont sera équipée la cathédrale à sa réouverture.
– Enfin, la repose (après nettoyage) des 8 000 tuyaux du grand orgue se poursuit ; leur harmonisation devrait durer six mois.
Source : batirama.com / Laure Pophillat