Gabriel Attal, le premier ministre, a annoncé ce mardi 23 avril qu'il souhaitait mettre Albert, une IA (Intelligence Artificielle) développée en France, "au service" des usagers comme des fonctionnaires.
Gabriel Attal, le premier ministre, a annoncé ce mardi 23 avril qu'il souhaitait mettre l'IA (Intelligence Artificielle), développée en France, "au service" des usagers comme des fonctionnaires. Pour lui, c'est une évidence, celle qu'avec l'IA, tout sera beaucoup plus simple : "Osons mettre l'IA au service des Français. Débureaucratisons l'administration et simplifions les quotidiens", a-t-il expliqué lors de la visite de la maison France Services de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, qui utilise déjà une IA générative 100 % française.
Gabriel Attal a également fait savoir que d'ici 2026, 300 maisons France Services supplémentaires seraient créées afin de "simplifier" le quotidien des Français dans leurs démarches administratives.
Albert, l'IA 100 % française
Gabriel Attal s'est rendu à cette visite de la maison France Services de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, après avoir réuni une quinzaine de ministres à Matignon pour un 8e CITP (Comité Interministériel de la Fonction Publique).
Ainsi, c'est donc Albert, une IA made in , conçue par la DINUM (Direction Interministérielle du NUMérique) et déployée par l'administration fiscale, qui aura désormais la lourde tâche de "rédiger les réponses aux 16 millions de demandes annuelles en ligne". Pour Gabriel Attal, c'est un gain de temps non négligeable : "l'analyse de la réglementation sera automatisée, les réponses drastiquement accélérées et le travail des agents rendu moins pénible et plus intéressant".
L'IA "Albert" a été développée par une équipe d’experts au sein du Datalab (dont Ulrich Tan, ici en photo, est le chef). © Solutions numériques & Cybersécurité
Toutefois, afin d'éviter qu'Albert ne s'emmêle les pinceaux, chaque réponse sera validée, ou modifiée le cas échéant, par un agent.
4 000 projets environnementaux annuels pré-instruits par Albert
4 000 projets environnementaux, tels des projets de parcs éoliens, ou encore d'aménagement urbain, qui sont annuellement déposés dans les directions régionales de l'environnement, seront désormais "pré-instruits par une IA", comme l'indique le Gabriel Attal.
L'IA servira également, et ce dès la fin de l'année, à automatiser :
– la retranscription d'audiences judiciaires,
– le dépôt de plaintes,
– les compte-rendus médicaux.
L'IA cantonnée aux tâches rébarbatives
L'IA pourra être mise au service de la détection des feux de forêts ou bien de la gestion RH des fonctionnaires. Quoiqu'il en soit, il est prévu de lui réserver "les tâches rébarbatives, et aux agents publics, le lien avec nos concitoyens", promet Gabriel Attal.
Et les promesses du premier ministre ne s'arrêtent pas là. Ainsi, devant la multiplication des acronymes de l'administration, il a confirmé le lancement d'un audit "ministère par ministère, pour passer en revue l'intégralité des contenus en ligne et des formulaires" et rendre le langage administratif "intelligible, accessible", comme s'il avait fallu la mise en place d'une IA pour cela ...
Ensuite, la procuration de vote en ligne, possible aux prochaines élections européennes, du moins si l'on dispose d'une carte d'identité nouvelle mouture, devrait être étendue aux autres scrutins. C'est faisable depuis mi-avril, sans avoir à se déplacer en commissariat ou en brigade de gendarmerie.
Enfin, Gabriel Attal a fait part d'une prochaine extension des espaces France Services à 300 villes moyennes d'ici 2026, ce qui porterait ces "maisons" à 3 000, et ce afin de permettre aux usagers de se faire aider dans la plupart de leurs démarches administratives.
Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat