Les grands groupes du BTP misent sur l'international

Les grands groupes européens de construction misent sur l'international pour contrebalancer la contraction continue du secteur en Europe, selon une étude du cabinet Deloitte.

Cette stratégie a permis aux 20 premiers groupes du secteur de voir leur chiffre d'affaires progresser de 7% en 2012, alors que le volume d'activité de la construction dans l'Union européenne régressait de 2,8%, souligne Deloitte, le cabinet d'audit et de conseil.

 

Or la morosité européenne devrait se poursuivre puisque Eurostat, l'organisme de statistiques de l'Union européenne, voit les dépenses dans le secteur reculer de 2,2% cette année et encore de 1,4% en 2014, ce qui constituerait la sixième année consécutive de baisse depuis 2009 et l'éclatement de la bulle immobilière.

 

"Le maintien d'une demande faible en Europe conduira les grands groupes européens à renforcer leur présence internationale", a déclaré à l'AFP Marc de Villartay, associé chez Deloitte et spécialiste de la construction.

 

Les grands noms du BTP cherchent notamment à se porter candidats aux grands contrats dans les pays émergents, le besoin d'investissements en infrastructures reste massif comme au Qatar (photo).

 

"Les grands groupes européens sont très bien placés sur les projets complexes" pour la qualité de leur capital humain et leur capacité à livrer des projets clé en main, souligne M.de Villartay. Leur internationalisation passe aussi par l'acquisition d'entreprises, de façon à disposer de plateformes stables dans de nouveaux pays en croissance, ajoute-t-il.

 

Parmi les 20 premiers groupes cotés du secteur, 11 ont réalisé plus de la moitié de leur chiffre d'affaires hors de leur marché domestique en 2012 et cette proportion a progressé de 6 points entre 2010 et 2012, selon l'étude.

 

En 2012, le français Vinci est resté le premier groupe coté européen du BTP, en termes de chiffre d'affaires comme de capitalisation boursière. Dans le classement par chiffre d'affaires, il devance l'espagnol ACS et un autre français, Bouygues.

 

Si le chiffre d'affaires des vingt premiers d'entre eux a progressé de 7% l'an dernier, et leur capitalisation boursière augmenté de 6%, leurs marges opérationnelles ont en revanche souffert, en repli de 0,8 point à 2,6% en moyenne.



Source : batirama.com / AFP

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