Plusieurs projets d'usines, dont une de PV, reconnus "d'intérêt national majeur"

Comme prévue par la loi Industrie verte, plusieurs projets industriels s'inscrivant dans la transition écologique et la décarbonation ont été déclarés cette semaine par décret "projet d'intérêt national majeur".

Comme prévue par la loi Industrie verte (octobre 2023), plusieurs projets industriels s'inscrivant dans la transition écologique et la décarbonation ont été déclarés cette semaine " par décret, autrement dit ils peuvent bénéficier de procédures accélérées pour leur implantation.

Selon deux décrets publiés samedi, ce statut de " a donc été accordé à l'usine de recyclage moléculaire des plastiques de la société Eastman à Saint-Jean-de-Folleville et à l'usine de production de minerai de fer réduit et d'hydrogène de la société Gravithy à Fos-sur-Mer.

 

 

 


La notion de PINM (Projet d'Intérêt National Majeur)

La notion de PINM a été introduite dans la loi Industrie verte promulguée le 23 octobre 2023, un texte qui vise à permettre la réindustrialisation de la France tout en favorisant la transition écologique. Ce statut de PINM permet aux projets industriels d'importance pour la transition écologique ou la souveraineté nationale de bénéficier de mesures d'accélération ou de dérogation administratives. Ce samedi, le gouvernement a par ailleurs publié un décret en application des articles 17,19 et 21 de la loi Industrie verte qui comprend des modifications du code de l'urbanisme et du code de l'environnement "en vue de favoriser l'implantation des installations industrielles vertes".

 

 

 

 

Industrie photovoltaïque : Carbon affirme mener "le plus important projet européen"

Un autre décret, publié vendredi dernier, reconnaissait un statut identique à la gigafactory de panneaux photovoltaÏques Carbon, de Fos-sur-Mer, dans le Grand Port maritime de Marseille.

 

Pour la société Carbon, comme elle l'a déclaré dans un communiqué : "Le projet de l'entreprise industrielle fait partie des tous premiers à bénéficier de ce nouveau statut dédié aux initiatives industrielles stratégiques qui favorisent la transition écologique et renforcent l'indépendance de la France". La société a précisé que l'obtention "de ce statut est une très bonne nouvelle au regard du planning stratégique du projet qui prévoit un début des travaux mi-2025 pour une mise en service dès la fin 2026". © Steven Dolbeau / Carbon

 

 

 

Avec ce projet de méga-usine, Carbon revendique pour l'industrie photovoltaïque "avec "un investissement de 1,7 milliard d'euros". L'entreprise envisage de créer 3 000 emplois directs et durables, et au moins 9 000 emplois indirects pour une production annuelle et française de "10 millions de panneaux photovoltaïques par an", et ce afin de réduire la dépendance du pays à l'industrie solaire du géant chinois.

 

 

 

 

Un projet de mine de lithium dans l'Allier reconnu PINM

Encore une fois, ce projet d'ouverture d'une mine de lithium à Échassières (Allier) s'inscrit dans la stratégie de la France de se défaire de sa dépendance au mastodonte chinois, friand d'importations du précieux métal, le lithium. En 2022, dans le monde, et selon les données de l'institut d'études géologiques américain USGS, le lithium minier provenait à :

– 47 % d'Australie (vendu en majorité à des sociétés de traitement chinoises ),

– 30 % du Chili,

– et 15 % de Chine.

 

En Europe, seul le Portugal produit un peu de lithium, à hauteur de 0,5 % de la production minière mondiale en 2022.

La production de batteries au lithium pour voitures électriques demeure un élément clé de la transition énergétique, alors que les véhicules thermiques seront interdits à la vente dans l'Union européenne à partir de 2035. Selon Imerys, le projet dénommé Emili vise à produire à partir de 2028 le lithium nécessaire à la fabrication des batteries de plus de 700 000 véhicules pendant 25 ans, tout en estimant qu'un tel projet, décrit comme "le plus important projet minier en métropole depuis plus d'un demi-siècle", générerait 500 emplois directs et 1 000 emplois indirects.

Un débat public lancé en mars sur les impacts environnementaux et socio-économiques du projet doit se conclure le 31 juillet, selon la CNDP (Commission Nationale du Débat Public).

 

En mai, l'AIE (Agence Internationale de l'Énergie) a dit craindre des "tensions" sur l'approvisionnement mondial en minerais et métaux (ici, une mine de lithium) indispensables à la transition énergétique et encouragé une hausse des investissements miniers pour que la planète parvienne à limiter son réchauffement à 1,5 degré d'ici la fin du siècle. © DR



Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat

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