L’entreprise savoyarde fêtera ses 10 ans l’année prochaine, avec la satisfaction d’avoir parfaitement su tirer son épingle du jeu olympique.
Etre là au bon moment : créé l’année de la COP21 par Thibault Mervoyer en Haute-Savoie, que rejoint l’année suivante Max Gautier en tant qu’associé, Ephemere Square a l’idée de remettre le bois au goût du jour pour les installations de stands et les installations éphémères au sens large en in et outdoor. Pour cela, un concept simple, des poteaux et poutres en douglas liaisonnées par des connecteurs en acier peint, avec pas mal de solutions techniques et décoratives pour les parois, mais toujours en bois.
Montage. © Agathe Barbotin
Une start-up de l’événementielle face à la pandémie
En 2019, les bases sont jetées, un bureau complémentaire à Bordeaux, un site de stockage francilien dans le 78. Comme l’explicite le site de l’entreprise, Ephemere Square devient la première entreprise B Corp de l’événementiel et la 80e de France. Arrive la pandémie qui correspond à la 5e année fatidique des start-ups, et plombe fortement une entreprise de 20 salariés centrée sur des événements qui n’ont plus lieu. Mais justement, l’entreprise s’est investie dans la première édition du Canopée Challenge et figure parmi les trois gagnants de la première édition en novembre 2020. En plein confinement, une partie de l’équipe crée, à partir du concept d’assemblage initial, l’entité French Cabane qui s’ouvre sur de nouveaux types de marché.
Place de la Concorde © Antoine Herbinet
Le partenaire idéal pour les installateur des ouvrages éphémères des JOP
À partir de 2022, les affaires reprennent, Ephemere Square lance une gamme light précisément adaptée aux stands de salon, en alternative aux solutions standard en aluminium et panneaux mélaminés. Sur le segment classique la montée en puissance est soutenue, et c’est tant mieux, puisque les JOP vont demander une très forte mobilisation. L’équipe monte à 30 personnes. Ephemere Square passe sous les radars de France Bois 2024 et travaille surtout en sous-traitant pour des acteurs majeurs de l’événementiel des JOP. Comme la France veut réduire de moitié ses émissions par rapport à la moyenne de Londres et de Rio, elle évite de construire, et fait en conséquence davantage appel aux installations éphémères. En général, ces dernières ne sont pas en bois, mais pour réduire le bilan carbone comme c’est demandé, Ephemere Square se trouve en bonne position. Qui plus est, sa matière est française (Massif Central), l’entreprise B corp. Problème : pas facile de communiquer.
Place de la Concorde, encore. © Arthur Enselme
Une griffe reconnaissable
Maintenant que les JOP démarrent, in extremis, Ephemere Square sort du bois et on s’étonne. Les structures aux caractéristiques typiques se retrouvent sur de nombreux sites des JO de Paris 2024 : Grand Palais, Concorde, place de l’Hôtel de Ville, Champ de Mars, Trocadéro, ainsi qu'en périphérie dans diverses fanzones de la première couronne : "Avec plus de 100 structures, de 6 à 200 m2 y compris certaines à étage, l'entreprise construit des lieux d’accueil pour les invités, des boutiques, des espaces de restauration et des stands pour les annonceurs ou exploitants de ces différents sites."
Installation sur le parvis de l'Hôtel de ville à Paris. © Cyril Marcihacy
Des structures associées aux JOP dans la mémoire collective
L’effet tremplin pour une croissance internationale est évident. D’ailleurs, Ephemere Square, qui porte dès l’origine un nom anglais, a ouvert une succursale à Munich. Pour autant, il faut repenser à l’international le concept B Corp avec une production réutilisable en cycle court minimisant les transports, utilisant du bois local et aidant à la réintégration sociale.
Parallèlement aux JOP, au Carreau du Temple, Ephemere Square se paye le luxe d'intervenir in et outdoor. © Jonas Tophoven
Source : batirama.com / Jonas Tophoven