En dévoilant le plan transport des Jeux paralympiques, Valérie Pécresse, a plaidé pour un vaste chantier (entre 15 et 20 milliards d'euros), afin de rendre accessibles les 13 lignes historiques du métro parisien.
"Un métro pour tous" : en dévoilant le plan transport des Jeux paralympiques, Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, a plaidé lundi pour un vaste chantier, estimé entre 15 et 20 milliards d'euros, afin de rendre accessibles les "treize lignes historiques" du métro parisien.
À Paris, le manque criant d'accessibilité des transports ...
L'organisation des Jeux paralympiques à Paris (28 août - 8 septembre) a révélé le manque criant d'accessibilité des transports dans la capitale. Afin de pallier à ce manque, cent minibus seront affrétés pour emmener "au plus près des Jeux" paralympiques les personnes en situation de handicap et leur accompagnant, notamment à partir de huit gares équipées d'ascenseurs.
Sur l'application "Transport Public Paris 2024", il sera également possible de choisir la fonctionnalité voyageurs en fauteuil roulant avec "des itinéraires 100 % accessibles". Durant ces Jeux paralympiques, Île-de-France mobilités s'attend à accueillir jusqu'à 300 000 spectateurs par jour, moitié moins que pendant les Jeux olympiques. "On va avoir beaucoup plus de monde à transporter", rélève cependant Valérie Pécresse, car cinq millions de voyageurs sont attendus chaque jour sur le réseau à partir de la rentrée. Ainsi, davantage de rames vont circuler sur 13 lignes de métro, RER et trains (jusqu'à 10 % en plus sur la ligne 13, par exemple).
Toutefois, pour accéder à certains sites de compétition, Île-de-France Mobilités conseille aux spectateurs des itinéraires évitant les lignes 13 et 9 par exemple, réservées aux "transports du quotidien" et régulièrement encombrées.
... pourrait être réglé dans (au moins) vingt ans !
La présidente de la région Île-de-France a estimé qu'il faudrait au moins vingt ans pour rendre le réseau de métro accessible, avec "sans doute" des "impossibilités techniques" sur certaines stations, dans un Paris "extrêmement urbanisé". Pour en estimer le coût, elle a indiqué s'appuyer sur des études réalisées sur la ligne 6, en partie aérienne, donc "moins chère à rendre accessible". Conclusion ? Il faudrait débourser entre 600 et 800 millions d'euros pour cette ligne, affirme Valérie Pécresse, ajoutant qu'elle était "prête [...] à boucler ce plan de financement en faisant trois parts égales, une part Région, une part État, une part Ville de Paris", pour un montant total de travaux estimés entre 15 et 20 milliards d'euros (pour l'ensemble du réseau du métropolitain).
Si tous les sites des Jeux seront bien desservis par des stations et gares accessibles, selon Valérie Pécresse, le réseau de métro historique reste "le point noir". Dans Paris , a-t-elle détaillé, "on a 100 % d'accessibilité des bus, mais seulement 25 % d'accessibilité du réseau ferré : métro, tram, RER".
La présidente de la région Île-de-France insiste sur une concertation avec les habitants, rappelant que sa "proposition [...] est sur la table et la main est tendue".
"Ce projet, Un métro pour tous, peut devenir le grand projet de la décennie avec l'accessibilité du métro historique", a déclaré lors d'une conférence de presse Valérie Pécresse, également présidente d'IDFM (Île-de-France Mobilités), l'autorité organisatrice des transports de la région. © Valérie Pécresse
Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat