La région Pays de la Loire s'est dite prête à avancer la part de l'État dans le financement des travaux sur la ligne ferroviaire Nantes/Saint-Gilles-Croix-de-Vie, vieillissante et dégradée.
"Compte-tenu de l'urgence de la situation, la région des Pays de la Loire (...) va avancer la part de l'État, indispensable au début des travaux à la rentrée prochaine", annonce la Région.
Cette ligne a récemment été pointée du doigt par des syndicats qui évoquaient des infrastructures à bout de souffle.Le président de la région, le socialiste Jacques Auxiette, indique attendre désormais que "l'État confirme sa propre participation pour pouvoir engager les travaux à la rentrée de septembre 2014 et livrer la nouvelle ligne avant l'été 2015. Cet engagement devra figurer au prochain Contrat de Plan entre l'État et la Région".
Le financement de cette deuxième tranche de travaux, dont le montant total est de 109 millions d'euros, n'a pas encore été réparti entre État et collectivités. Le gestionnaire des infrastructure ferroviaire RFF a confirmé participer à hauteur de 26 millions d'euros, ajoute la région. "Des TER neufs, conçus pour rouler à plus de 140 kilomètres/heure, circulent sur une ligne qui a vu passer des machines à vapeur", ajoute-t-on.
Le secrétaire régional adjoint de la CFDT SNCF Christian Guilloteau avait expliqué à l'AFP, début septembre, que "le matériel et les circulations nombreuses (treize trains par jour sur une ligne initialement conçue pour une desserte estivale) occasionnent des dommages parce que le matériel est lourd et l'infrastructure en elle même est complètement dépassée vis-à-vis de ce qu'elle devrait être compte tenu de son trafic".
La SNCF et RFF (Réseau Ferré de France), avaient assuré qu'il n'y avait pas de risque pour la sécurité sur cette ligne, mais que les trains étaient obligés de rouler à vitesse réduite, à 60 km/h au lieu de 90 ou 140 km/h.
"La ligne est dégradée, les performances sont de ce fait moins bonnes", avait expliqué le président de RFF Jacques Rapoport.La ligne Nantes/Saint-Gilles-Croix-de-Vie "est un bon exemple du vieillissement des installations. Nous avons assuré la maintenance courante. C'est à une régénération complète qu'il y a lieu de procéder", avait-il encore commenté.
Source : batirama.com / AFP