Ici, le produit réfléchissant est posé sur chevrons, la laine de verre sous chevrons. Le but?: réduire la consommation d?énergie de chauffage et/ou de climatisation tout en accroissant le confort été comme hiver?
Les systèmes d’isolation sont parmi les produits ayant subi le plus d’évolution au cours de ces dernières années, réglementation thermique oblige. Parmi les nouveautés, un système sous Avis technique du Cstb (Centre scientifique et technique du Bâtiment) associe les propriétés d’un isolant massique traditionnel (la laine de verre) à celles d’un isolant mince réflecteur (l’Airflex) dont l’une des caractéristiques est sa capacité à renvoyer le rayonnement infrarouge. «Ces deux matériaux, qui ont des caractéristiques thermiques entrant dans le cadre des réglementations thermiques en vigueur, forment un Concept d’isolation globale pour gagner en confort, en énergie et en protection du bâti», explique Bernard Lister, directeur technique chez KDB Isolation, l’industriel à l’origine du procédé. «L’isolant mince réflecteur de 10mm d’épaisseur comporte deux faces peu émissives et présente une résistance thermique utile intrinsèque de 0,29 m2K/W. Il peut être utilisé en position d’écran de sous-toiture, posé sur ou sous chevrons avec la laine de verre en sous- face, ou en position d’isolant thermique, fixé sous chevrons et sous le matelas de laine de verre.»
Mise en œuvre sur ou sous chevrons
Dans les deux cas, par rapport à un système classique d’isolation et à performances égales, l’association de l’isolant mince permet de réduire d’environ 10 cm l’épaisseur de la laine de verre ce qui, au niveau des combles, sur une maison de 8 x12m par exemple, permet de récupérer pas moins de 4 m2 habitables soit la dimension d’une salle de douche… Bien que le procédé assure une stabilité thermique toute l’année, la position de l’isolant mince va influer sur le confort d’hiver ou d’été. En position d’écran sous toiture, le confort d’été est privilégié, la température intérieure s’abaissant de 5 à 8 degrés par rapport à un système avec isolant traditionnel seul. De plus, l’isolant mince protège l’isolant traditionnel assurant ainsi la pérennité dans le temps de ses performances. Dans le second cas, avec l’isolant mince positionné sous la laine de verre, c’est le confort d’hiver qui est favorisé, la face réfléchissante renvoyant la chaleur vers l’intérieur. «En rénovation, cette solution est intéressante car elle permet d’intervenir par l’intérieur sans toucher à la couverture ou à la charpente. Il est également possible d’adjoindre à la laine de verre existante, entre les chevrons, une deuxième couche de laine de verre posée sous les chevrons, éliminant ainsi les ponts thermiques dus aux chevrons. Dans cette hypothèse, seule la seconde couche de laine de verre présentera un pare-vapeur côté intérieur de l’habitation, la première couche sera nue.»
Gain de 15 % sur le budget chauffage
Impératif, l’isolant mince ne doit jamais être en contact avec un autre isolant : une lame d’air de 20 à 25mm doit donc être ménagée entre les deux. Autre point remarquable du procédé, une bande de recouvrement auto-adhésive, intégrée à l’isolant mince permet de solidariser parfaitement les bords de deux laizes en un tour de main, sans bande de recouvrement supplémentaire, ce qui rend la pose plus simple et plus rapide. Mais au-delà du gain en temps de mise en œuvre, ce système de recouvrement (breveté) garantit la continuité thermique de chaque face réfléchissante donc une étanchéité à l’air totale entre laize. Sans même parler de performance, ce procédé représente un surcoût d’environ 20 % puisqu’il utilise deux matériaux isolants. «Un surcoût amortissable sur deux ans en moyenne compte tenu des économies que procure le système, estimées à environ 15% par an sur le budget chauffage», précise Bernard Lister. À noter, pour finir, que l’isolant mince Airflex bénéficie du marquage CE, quelle que soit sa position dans le bâtiment, et d’une fiche de déclaration environnementale et sanitaire, compatible avec une démarche HQE (Haute qualité environnementale).
Source : batirama.com / Virginie Bourguet
Les laizes (largeur 1,20 m) adjacentes sont raccordées en rabattant simplement la bande autocollante supérieure intégrée au produit sur la face inférieure de l’isolant. L’adhésif est appliqué fermement au moyen d’un chiffon sec.
2 - Un larmier en zinc,qui formera une goutte d’eauau niveau de la gouttière,est réalisé en bas de pente.
3 - Afin d’éviter le contact du zinc du larmier avec la face aluminium de l’isolant, une bande d’écran HPV est posée en recouvrement sur la partie plane du larmier, en bas de pente.
5 - L’isolant doit être arrêté entre 2 à 5 cm du faitage, de part et d’autre du rampant, pour permettre la migration de la vapeur d’eau qui pourrait se former entre l’Airflex et l’isolant en laine de verre posé en sous-face. Un film écran HPV (hautement perméable à la vapeur d’eau) de 400 mm de large est collé de part et d’autre des rampants (à l’aide d’une bande adhésive incorporée), de façon à chapeauter le faîtage.
6 - Les liteaux (de 14 à 27 mm d’épaisseur en fonction de la nature de la couverture) sont mis en œuvre sur les contre-liteaux.
7 - Des suspentes métalliques sont vissées sur les chevrons pour servir de support à un matelas de laine de verre posé en sous-face de l’isolant.
8 - L’épaisseur de ce matelas doit être adaptée au coefficient thermique exigé par la réglementation thermique 2005 ou par la réglementation thermique dans l’existant (arrêté du 3 mai 2007) régissant la rénovation des constructions existantes. À titre d’exemple, le coefficient Up de déperdition thermique avec un système combinant l’isolant + 150 mm de laine de verre est de 0,18 W/m2K et de 0,20 W/m2K avec un matelas de 120 mm (la valeur garde-fou est Up=0,28 W/m2K).
9 - Le parement de finition est fixé sur des rails métalliques raccordés aux suspentes.
10 - Il est indispensable de mettre en œuvre des chatières basses et hautes pour créer une ventilation maximale (notamment au niveau de la face supérieur de l’isolant mince) et éviter le confinement de l’air chaud. Applicable en construction neuve, ce système est idéal en rénovation, l’intervention pouvant se faire de l’extérieur en déposant une partie de la couverture sans toucher aux matériaux de finitions intérieures.
POUR INFO
Quelle que soit la position de l’isolant mince en toiture, ce système d’Isolation Globale peut bénéficier d’un crédit d’impôt à condition que le rampant de toiture ou le plafond des combles possède une résistance thermique supérieure ou égale à 5 m2K/W.