Dans une lettre ouverte au Premier ministre, 29 acteurs de la rénovation demandent au gouvernement de "prolonger et pérenniser" les règles en vigueur MaPrimeRénov'.
Dans une lettre ouverte au Premier ministre, vingt-neuf acteurs de la rénovation, de l'énergie au bâtiment en passant par les bailleurs sociaux, demandent au gouvernement de "prolonger et pérenniser" les règles en vigueur du dispositif phare d'aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov'.
29 organisations appellent au maintien des mesures en vigueur
Les signataires de la lettre, consultée vendredi par l'AFP, se sont ainsi exprimés : "En l'absence à court terme d'une stratégie plus globale pour dynamiser le secteur et dans l'attente d'un travail à mener de simplification des parcours de rénovation pour les particuliers et les professionnels, nos organisations appellent au maintien, a minima, des mesures d'ajustement actuellement en vigueur".
Parmi les signataires, on compte des :
– énergéticiens, dont EDF et Engie,
– représentants du secteur du bâtiment, dont la FFB ;
– fabricants et distributeurs professionnels d'équipements et matériaux,
– bailleurs sociaux,
– syndics et gestionnaires de biens,
– notaires,
– maîtres d'ouvrage et maîtres d'œuvre.
Mais aussi l'UFE (Union Française de l'Électricité), le SER (Syndicat des Énergies Renouvelables) et la Fnaim, la fédération nationale de l'immobilier.
Des mesures d'ajustement prévues pour répondre à l'effondrement de travaux de rénovation
Depuis le 1er janvier 2024, MaPrimeRénov' était davantage soumise à conditions, dans le but de l'allouer à des rénovations dites "d'ampleur" et moins à des "mono-gestes". Toutefois, des mesures d'ajustement avaient été introduites pour la période du 15 mai au 31 décembre 2024 : elles offraient la possibilité de solliciter cette aide pour des travaux simples, sans avoir à réaliser de DPE (Diagnostic de Performance Énergétique).
Ces mesures d'ajustement devaient "répondre à l'effondrement des travaux de rénovation qui pénalise l'activité du secteur et la réussite des objectifs environnementaux. Or, si rien n'est fait réglementairement, ces ajustements prendront fin au 31 décembre 2024", soulignent les signataires de la missive, à quelques jours du discours de politique générale de Michel Barnier prévu mardi.
"Les gains de pouvoir d'achat liés à la réduction des factures énergétiques ne se concrétiseront pas pour de nombreux ménages et les objectifs de décarbonation de la France ne seront pas atteints pour le bâtiment", préviennent les signataires. Selon eux, "la prolongation des règles en vigueur au-delà du 31 décembre 2024, qui est d'ordre réglementaire et n'est en rien incompatible avec l'agenda budgétaire, conditionne notre capacité collective à tendre vers une transition écologique dans le bâtiment". Selon eux, un "retour à la reforme initiale du début 2024 mettrait en péril la trajectoire de massification envisagée" et aurait des conséquences "également désastreuses" pour le secteur du bâtiment, les industriels ainsi que les distributeurs professionnels.
Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat