Selon l'APC (Agence Parisienne du Climat), qui s'en félicite, le nombre de copropriétés en région parisienne inscrites sur la plate-forme d'accompagnement à la rénovation énergétique atteint 20 000 en 2024.
Selon l'APC (Agence Parisienne du Climat), qui s'en félicite, le nombre de copropriétés en région parisienne inscrites sur la plate-forme d'accompagnement à la rénovation énergétique ne cesse de grimper ces dernières années pour atteindre 20 000 en 2024.
L'APC est le guichet unique pour la rénovation énergétique des copropriétés parisiennes. Via sa plateforme, elle propose "CoachCopro", un accompagnement de A à Z de leurs projets.
Rénover 100 % du bâti existant d'ici 2050
Les 20 000 copropriétés inscrites représentent un quart des copropriétés du Grand Paris et 40 % des logements, selon Dan Lert, l'adjoint écologiste à la mairie de Paris, chargé de la transition écologique, précisant que l'objectif de la Ville de Paris est de "rénover 100 % du bâti existant d'ici 2050", ce qui implique de "rénover 40 000 logements privés par an à partir de 2030".
Du côté de l'APC, on se félicite : "En 2023, il y a eu quatre fois plus de diagnostics globaux engagés que l'année précédente, la vague est là", s'est réjouie Karine Bidart, la directrice générale de l'APC.
"Notre objectif est d'accompagner cette accélération, de rassurer sur ces projets qui peuvent être anxiogènes car ils coûtent chers et mettent du temps à aboutir", précise Fatoumata Koné, la présidente de l'APC. © APC
Au-delà des espérances
Pour Jacques Baudrier, adjoint communiste au logement à Paris, cette "dynamique forte" est "au-delà des espérances" de la Ville de Paris. Toutefois, s'il se réjouit des aides accordées par la mairie aux projets de rénovation énergétique, il n'en déplore pas moins la difficulté "à emmener les copropriétés les plus énergivores, qui ont du mal à se lancer car les coûts de rénovation sont très importants". Raison pour laquelle il appelle à "déplafonner les aides" et s'inquiète pour la "pérennité des crédits" dédiés. Même son de cloche chez Dan Lert, qui demande "un cap clair de la part du gouvernement en termes de calendrier" pour "ne pas abandonner les 100 000 ménages à Paris en situation de précarité énergétique".
Un constat partagé par l'Agence nationale de l'habitat (Anah) : "on a de réelles difficultés à toucher le patrimoine de centre ancien", composé surtout de "petits immeubles", rapporte Sébastien Catté-Wagner, spécialisé en habitat digne et durable au sein de l'Anah, tout en asurant qu'au niveau national, "beaucoup de territoires se sont lancés dans la rénovation énergétique".
Le Premier ministre Michel Barnier a évoqué la semaine dernière un calendrier "adapté" pour le diagnostic de performance énergétique. Dans la foulée, la ministre du Logement Valérie Létard a mentionné les difficultés des copropriétés.
Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat