Après sept années de production, le gros porteur de Mercedes fait peau neuve. Avec un restylage de sa partie avant, il accueille des motorisations qui respectent la future norme Euro VI.
A l’extérieur, la rupture stylistique est nette. Le nouveau capot, plus haut, permet d’assurer une meilleure protection des piétons. Ses contours plus marqués confèrent au Sprinter un look plus “pro”.
La grille de calandre en V a été redressée et ses trois lattes sont inclinées vers le bas et perforées. Cette solution permet d’augmenter le débit d’air et, d’un point de vue stylistique, de générer un lien de parenté étroit avec l’ensemble des véhicules industriels Mercedes Benz.
La partie arrière reste, en grande partie, semblable à celle du modèle antérieur avec son étoile caractéristique placée au centre, à cheval sur les deux portières. Mais le nouveau Sprinter se reconnait immédiatement grâce à ses feux arrière doubles et ses monogrammes redessinés.
L’équipement du Sprinter a lui aussi été revalorisé, même si les matériaux demeurent toujours aussi rigides. Les sièges bénéficient de nouveaux garnissages et de nouveaux revêtements qui améliorent le confort d’assise.
Le volant propose une jante plus épaisse assurant une meilleure prise en main. Quant aux buses de ventilation, elles ont été pourvues d’inserts chromés. Le Sprinter bénéficie, en outre, d’un système radio de nouvelle génération qui permet d’accéder à l’univers de l’info-divertissement électronique moderne avec une interface téléphonie Bluetooth, un clavier et un répertoire téléphoniques.
Sous le capot, les motorisations constituent sans nul doute l’un des points forts du nouveau Sprinter. Il est le premier utilitaire léger à disposer d’une gamme complète de moteurs diesel respectant la norme antipollution Euro VI qui abaisse sérieusement les seuils d’émissions polluantes des véhicules industriels.
Côté puissances, l’offre Sprinter reste inchangée : la gamme se compose de moteurs à quatre et six cylindres développant de 95 à 190 ch. Ils permettent désormais d’économiser parfois plus d’un litre aux 100 km par rapport au modèle antérieur. Ils se contentent désormais de 6,3 l/100 km seulement en cycle mixte, pour des émissions de CO2 évaluées à 165 g/km qui n’ont rien à envier aux voitures de tourisme.
Sur la route, le nouveau Sprinter propose cinq nouveaux dispositifs de sécurité, dont plusieurs font leur première apparition mondiale chez les utilitaires légers : un système de stabilisation en cas de vent latéral, mais aussi un radar anticollision et un avertisseur d’angle mort, ainsi qu’un assistant de feux de route et un avertisseur de franchissement de ligne.
Pour résumer, la position de conduite est irréprochable (siège confortable et volant réglable en hauteur et profondeur) et la direction douce et précise. Le freinage, largement assisté, est très efficace et l’engin fait preuve de rigueur dans la tenue de cap. Très à l’aise en grande courbe, il offre, contre toute attente, très peu de roulis. Il s’insère dans la circulation sans difficulté, même à pleine charge avec des relances et reprises vigoureuses. Au final, ce qui ressort, c’est une impression de facilité de conduite bien rassurante…
La nouvelle norme européenne Euro VI
Elle devient très sévère et sans pitié pour les émissions polluantes. En bref, si les émissions de CO2 restent inchangées, celles des oxydes d’azote (NOx) chutent brutalement de 80% pour s’établir à 0,4 g/kWh seulement, celles des hydrocarbures (THC) se voient réduites de 70% à 0,13 g/kWh, tandis que le taux de particules autorisé diminue de 50%.
Chargement
Outre un dynamisme encore plus marqué, le Sprinter dispose d’un châssis rabaissé de 3 mm qui contribue non seulement à améliorer sa pénétration dans l’air et à réduire sa consommation, mais aussi à faciliter l’accès au compartiment de charge et donc les manœuvres de chargement/déchargement.
Quant aux capacités de charge, justement, sur certaines versions, on est très proche du camion. Toutes les carrosseries sont concernées par le restylage et la nouvelle offre moteurs. Y compris les chassis-cabine qui peuvent également recevoir le V6 3.0 de 190 ch.
Caractéristiques techniques
Motorisations
- 4 cylindres turbo diesel proposé en 3 versions :
- 95 ch à 3 800 tr/min, couple de 250 Nm entre 1 400 et 2 400 tr/min
- 129 ch à 3 800 tr/min, couple de 305 Nm entre 1 200 et 2 400 tr/min
- 163 ch à 3 800 tr/min, couple de 360 Nm entre 1 400 et 2 400 tr/min
- 6 cylindres turbo diesel :
- 190 ch à 3 800 tr/min, couple de 440 Nm entre 1 600 et 2 600 tr/min
- 4 cylindres essence et gaz naturel :
- 156 ch à 5 000 tr/min, couple de 240 Nm entre 3 000 et 4 000 tr/min
Avec six motorisations, des transmissions mécaniques ou automatiques et un nombre impressionnant de variantes de carrosserie, de tonnage et de rapport de pont, la nouvelle gamme Sprinter offre des milliers de possibilités de configuration.
Un peu d’histoire
Lancé en 1995, le Sprinter est le premier utilitaire Mercedes à porter un nom et non une désignation composée de chiffres et de lettres.
- 1995 : lancement de la première génération du Sprinter
- 2000 : il évolue en profondeur, tant sur le plan du design que de l’équipement.
- 2002 : l’ESP® proposé de série
- 2006 : Après onze années de production et environ 1,3 million d’exemplaires, apparition de la deuxième génération du Sprinter
- 2009 : nouveaux moteurs quatre cylindres et boîte mécanique à six rapports
- 2012 : extension des fonctionnalités de l’ADAPTIVE ESP et nouvelle boîte automatique
Produit à près de deux millions et demi d’exemplaires, c’est le numéro un du segment des utilitaires légers
de 3,5 t de P.T.A.C depuis 18 ans.
Source : batirama.com / mirco Benassi