Le baromètre Qualit'ENR confirme un nombre croissant de demandes de formation/qualification dans le secteur des énergies renouvelables avec une filière bois en forte hausse.
Qualit’ENR * est prêt pour accompagner les installateurs vers la mention RGE* : un délai supplémentaire leur sera accordé afin qu’ils rejoignent en nombre le dispositif. Dès le 1er juillet 2014, l’Etat mettra en application l’éco-conditionnalité des aides publiques avec le prêt à taux zéro.
En ce qui concerne l'’éco-conditionnalité liée au crédit d’impôt développement durable (CIDD), elle sera différée de quelques mois, (application au 1er janvier 2015 selon les sources de Qualit’ENR, spécialiste de la qualification des entreprises dans le domaine des ENR).
Ce report a pour objectif de faire entrer le maximum d’installateurs dans le dispositif. Le prochain projet de loi de Finances, bientôt en discussion, confirmera les dates de mise en œuvre des dispositifs.
En attendant, l’association Qualit’ENR, qui vient de se faire accréditer en tant qu’organisme de qualification d’entreprise (1er juillet 2013), poursuit ses actions en trois volets à l’attention des professionnels, c’est à dire : formation, qualification et audit (indispensable pour l’obtention de la mention RGE).
La délivrance de la mention RGE impose en effet un audit obligatoire dans les 24 premiers mois suivant la qualification de l’entreprise. Par ailleurs, de nouveaux critères ont été introduits : le statut probatoire (pour passer cette période probatoire, il faut réaliser 2 installations et un audit avec un client satisfait) et le respect d’un plafond de sous-traitance.
Deux nouveaux critères pour la mention RGE
Désormais, il ne faudra pas dépasser 30 % de travaux sous-traités à des entreprises qualifiées (30 % de chiffre d’affaires sous-traités sur le chiffre d’affaires total annuel). « Cette obligation pourra être vérifiée grâce à l’attestation d’un expert comptable ou du commissaire au compte » précise André Joffre, président de Qualit’ENR.
Le dispositif de qualification a donc évolué vers un système en 4 ans avec un suivi annuel. Il offre plusieurs avantages au professionnel avec une réduction sur les assurances, une assistance technique, des outils de communication, un site web personnalisable…
En attendant, l’association, représentative de la filière, a publié son baromètre du secteur des énergies renouvelables. En 2012, 14 846 qualifications ont été demandées contre 12 341 sur les 9 premiers mois de l’année (octobre 2013).
Une dynamique en légère baisse qui s’est stabilisée avec l’introduction de la demande RGE. Sur cette période, plus de 6000 qualifications ont déjà été délivrées et 5000 dossiers sont en cours. Objectif 2013 pour Qualit’ENR : délivrer 10 000 qualifications (en 2012, 10 000 qualifications ont été délivrées contre 13 000 en 2010).
Concernant les secteurs d’activité, on s’aperçoit que 33 % des qualifications concernent le bois énergie (Qualibois), 30 % le solaire thermique, 20 % le photovoltaïque et 17 % les pompes à chaleurs.
L’essor du Bois énergie
L’essor du bois énergie, est en effet une tendance lourde au niveau de l’organisme professionnel car très liée à l’engouement des particuliers. La légère chute du solaire thermique et du PV s’explique par l’encadrement réglementaire de la filière, selon Qualit’ENR. Enfin, le secteur des qualifications Pompes à chaleur se maintient, traduisant également une demande soutenue des particuliers.
Conséquence, la demande de stages de formation a connu une progression de 68 % dans la filière bois énergie et +76 % pour la filière PAC entre 2012 et 2013. L’année 2013 enregistre déjà un record pour la formation puisque le nombre de stagiaires 2012 est dépassé (6234 stagiaires formés au 1er octobre 2013 contre 5962 en 2012).
« C’est une bonne surprise, commente André Joffre. Les professionnels ont compris que quelque chose allait se passer et ressentent donc la nécessité de se former ». En cumul, 50 000 professionnels ont été formés depuis 2006. Enfin, concernant les audits, l’association relève une amélioration significative des résultats avec 85 % de prestations satisfaisantes et excellentes en 2012.
La filière bois-énergie enregistre également d'excellents résultats (4 prestations défaillantes seulement depuis 2007) et dans la filière solaire thermique (90 % des prestations excellentes ou satisfaisantes dans la catégorie des chauffe-eau solaire individuel et système solaire combiné). A noter une marge de progression possible dans le photovoltaïque et les PAC, malgré un bilan positif avec 75 % satisfaisants ou excellents en 2012.
© Qualit’ENR 2011 Bio&nergie –Laurent Courtiade
*Reconnu Grenelle de l’Environnement
Source : batirama.com / Fabienne Leroy
La formation en chiffres
Il faut compter 3 jours de formation en moyenne (allant de 2 à 5 selon les spécialités choisies) pour un professionnel. Le coût s’élève à 250 € par jour et par personne en moyenne (formation continue). La formation s’effectue sur un site conventionné répertorié sur le site de l’association (Il existe une centaine de centres de formation agréés).
Pour compléter son dispositif, l’association prévoit la création de nouvelles qualifications à l’horizon 2014 : Qualiforage pour les forages nécessaires à la géothermie verticale et Qualisol collectif pour le solaire thermique dans l’habitat collectif. « Il ne manquera plus qu’une dernière qualification dans le domaine du Vent pour compléter le dispositif des énergies renouvelables » termine André Joffre.