Une enquête a été ouverte suite à la plainte déposée notamment pour "tentative d'extorsion en bande organisée" de Jean-Noël Marcellesi, hôtelier et promoteur immobilier de luxe en Corse-du-Sud.
Une enquête a été ouverte suite à la plainte déposée notamment pour "tentative d'extorsion en bande organisée" de Jean-Noël Marcellesi, hôtelier et promoteur immobilier de luxe en Corse-du-Sud.
L'information a été révélée par le quotidien , ce mercredi 6 novembre, et confirmée à Corse-Matin par le procureur de la République d'Ajaccio, Nicolas Septe.
Une information révélée par le quotidien Le Monde
L'information a été révélée par le quotidien , ce mercredi 6 novembre, et confirmée à Corse-Matin par le procureur d'Ajaccio, Nicolas Septe. Le 1er novembre, Jean-Noël Marcellesi, promoteur immobilier et propriétaire de l'hôtel cinq étoiles Casadelmar à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud), a déposé une plainte pour :
– tentative d'extorsion de fonds en bande organisée,
– menaces de mort,
– et violence.
Le procureur de la République d'Ajaccio prend "très au sérieux la dénonciation de ces faits" et le parquet a ouvert une enquête confiée à la police judiciaire.
Les faits
Dans sa plainte, Jean-Noël Marcellesi dit avoir reçu la visite de quatre hommes, dans son agence immobilière de Porto-Vecchio, la veille du dépôt de plainte. Selon lui, une discussion musclée aurait été engagée afin de lui réclamer le versement de 500 000 euros, le journal évoquant la présence de témoins attestant de cette scène. Le journal révèle également des propos d'audition du plaignant devant les enquêteurs. Il aurait confié aux policiers que ses visiteurs ont fait allusion à l'agression de l'un de ses fils au moment de lui demander des comptes.
Jean-Noël Marcellesi est le père de Guillaume Marcellesi qui, en janvier 2023, avait été retrouvé par les gendarmes "grièvement blessé" dans la carrosserie d'un ami de cette ville de l'extrême sud de l'île. Ladite agression, filmée par la vidéosurveillance, avait donné lieu à la mise en examen de deux hommes, Anthony Bornea et Pierre Battesti, pour "tentative de meurtre avec préméditation".
Anthony Bornea avait également été placé sous le statut de témoin assisté pour "tentative d'obtention par violences, menaces de violences ou contrainte [...] de la renonciation à l'acquisition d'un ensemble immobilier", le tout "en bande organisée". Lors de cette enquête, Guillaume Marcellesi, auditionné, avait assuré qu'Anthony Bornea avait "déjà menacé son père au cours de l'été 2021", lui "ordonnant de se retirer d'une affaire", l'acquisition d'une résidence "d'exception" composée de 26 appartements "avec vue imprenable sur la lagune" pour plusieurs millions d'euros à Piantarella (Corse-du-Sud), "sous peine de représailles".
Si l'agression de son fils a été mentionnée à Jean-Noël Marcellesi par les auteurs de la tentative d'extorsion, il n'y a pour l'heure pas de lien établi entre ces deux affaires, a précisé à l'AFP une source proche du dossier. Toutefois, les hommes de la police judiciaire qui mènent les investigations dans l'enquête de flagrance ouverte il y a sept jours travaillent sur l'hypothèse d'un lien entre ces deux dossiers.
L'instruction de l'agression du fils Marcellesi a été marquée, en janvier 2024, par la récusation du juge d'instruction en charge de l'enquête, Éric Métivier, pour "absence d'impartialité", une décision particulièrement rare.
Toujours selon Le Monde, une confrontation entre Jean-Noël Marcellesi et l'agresseur de son fils, Antoine Bornea, a été organisée par les enquêteurs une semaine avant la tentative d'extorsion supposée. Placé sous contrôle judiciaire, Antoine Bornea ne peut théoriquement pas se rendre en Corse.
Contactée par l'AFP, l'avocate de Jean-Noël Marcellesi, Me Valérie Vincenti, n'a pas souhaité s'exprimer "pour ne pas interférer dans les investigations en cours".
Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat