Le "fonds chaleur", qui soutient la production renouvelable de chaleur dans les collectivités locales et les entreprises, et dont les crédits devaient être amputés, va finalement être (quasi) intégralement préservé.
Le "fonds chaleur", qui soutient la production renouvelable de chaleur dans les collectivités locales et les entreprises, et dont les crédits devaient être amputés l'an prochain, va finalement être quasiment intégralement préservé, a annoncé vendredi à l'AFP le ministère de la Transition écologique.
Une baisse du "fonds de chaleur" qui inquiétait
Le projet de loi de finances 2025 prévoyait une baisse du fonds d'intervention de l'Ademe (Agence de la Transition écologique) de 1,37 à 0,9 milliard d'euros, ce qui mécaniquement rabotait également le "fonds chaleur", dépendant de lui pour sa gestion. De 820 millions d'euros en 2024, le budget de ce dernier devait être réduit à 540 millions d'euros l'an prochain.
Cette baisse avait suscité l'inquiétude des acteurs du secteur, craignant pour les futurs projets de chaleur d'origine renouvelable au sein des territoires, dont :
– les réseaux urbains de chaleur,
– la biomasse,
– la géothermie,
– et le solaire thermique.
Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique et de l'Énergie, l'avait aussi déploré, indiquant qu'une telle réduction signifierait une année blanche en termes de financement de nouveaux projets et assurant que de nouvelles discussions seraient menées ... engagement qui, pour une rare fois, a été tenu.
Un budget quasiment identique à celui initialement prévu
À l'issue des derniers arbitrages, le budget du fonds chaleur 2025 sera donc finalement de 800 millions d'euros, ainsi que l'a indiqué vendredi 22 novembre 2024 le cabinet de la ministre, permettant de conserver la dynamique de ce fonds, créé en 2009 et dont les crédits n'ont cessé d'augmenter depuis.
"La décision du Premier ministre visant à reconduire ce fonds à son niveau exceptionnel de 2024 [...] est une excellente nouvelle", s'est réjoui Mme Pannier-Runacher. Pour elle, le "fonds chaleur" est "un des meilleurs alliés de notre transition écologique : pour 37 euros d'investissement de l'État, c'est une tonne de CO2 rejetée en moins dans l'atmosphère", a-t-elle assuré, ajoutant que c'était "aussi un outil de souveraineté qui nous libère de la dépendance aux énergies fossiles importées et sécurise le prix de l'énergie pour le pouvoir d'achat des Français".
Le 11 octobre 2024, la Fedene (Fédération professionnelle des entreprises de services pour l'énergie et l'environnement) avait indiqué que "pour 2025, en plus des 500 millions d'euros d'aides non attribuées en 2024, l'Ademe a déjà identifié un milliard d'euros pour de nouveaux projets".
Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat