En raison des "suspicions de fraudes" liées à ce dispositif, le "coup de pouce" de l'État destiné au pilotage connecté du chauffage pièce par pièce est suspendu à compter de vendredi 22 novembre 2024.
Le "coup de pouce" de l'État destiné au pilotage connecté du chauffage pièce par pièce est suspendu à compter de vendredi 22 novembre 2024, ainsi que l'a indiqué le ministère de la Transition écologique et de l'Énergie.
L'arrêté annonçant la fin du coup de pouce est paru jeudi au Journal Officiel.
Un dispositif fragilisé par les pratiques frauduleuses
"En raison de fortes suspicions de fraudes qui m'ont été remontées, il est devenu évident que des pratiques frauduleuses existent et qu'elles mettent en péril l'efficacité du dispositif", a expliqué Olga Givernet, la ministre déléguée à l'Énergie, dans une déclaration transmise à l'AFP, ajoutant qu'elle avait "donc décidé de suspendre le coup de pouce pour le thermostat connecté à partir de la fin de cette semaine le temps que nous clarifions la situation".
En revanche, l'aide au travers du dispositif de CEE (Certificats d'Économie d'Énergie), qui permet de bénéficier jusqu'à 400 euros selon la taille du logement, est maintenue, a souligné le ministère, qui a lancé un travail avec la filière "afin de renforcer les contrôles pour le bénéfice des ménages et des entreprises".
"Seul le coup de pouce, qui augmentait cette prime, est suspendu", a précisé Olga Givernet, la ministre déléguée à l'Énergie, ici en photo. "Nous travaillons étroitement avec la filière pour renforcer les contrôles et s'assurer que l'aide arrive bien là où elle doit afin que ce ne soient pas les consommateurs qui en paient le prix", a t-elle ajouté. © Sika
Une aide pour inciter les ménages à diminuer leur consommation de chauffage
Le coup de pouce était une aide était destinée à inciter les ménages à diminuer leur consommation de chauffage et leur facture énergétique en achetant de nouveaux boutons de radiateurs connectés, programmables et pilotables à distance, pièce par pièce. Elle avait été mise en place il y a un an dans le cadre du plan de sobriété du gouvernement. Il pouvait varier en fonction de la superficie chauffée : de 260 euros pour un logement de moins de 35 m2 jusqu'à 624 euros pour 130 m2 et au-delà.
Cela devait permettre de réduire d'au moins 15 % la facture de chauffage des ménages, selon l'alliance Ignes, qui regroupe la quarantaine d'industriels commercialisant du matériel électrique et domotique en France.
Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat