Trois anciens agents de l'ex-office HLM de Bobigny au cœur d'une enquête pour corruption

Trois anciens agents de l'ex-office HLM de Bobigny (Seine-Saint-Denis) ont été entendus en garde à vue la semaine dernière, dans le cadre d'une enquête pour détournement de biens publics et corruption.

Trois anciens agents de l'ex-office HLM de Bobigny (Seine-Saint-Denis) ont été entendus en garde à vue la semaine dernière, dans le cadre d'une enquête pour détournement de biens publics et corruption, après les mises en examen en mars de deux anciens responsables, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

 

 

L'ancien président de l'Office public de l'habitat de Bobigny mis en examen

Les trois agents on été placés en garde à vue les 26 et 27 novembre mais laissés libres après leur audition. Selon le journal , qui avait révélé leurs interpellations, il s'agit de deux cadres et d'un technicien qui étaient employés à l'Office public de l'habitat de Bobigny, sous la mandature de Stéphane de Paoli (UDI), maire de la ville de 2014 à 2020. À l'époque, l'organisme HLM était présidé par le conseiller municipal Jonathan Berrebi.

L'ancien président de l'office a été mis en examen, en mars, pour (et rien que cela) :

– favoritisme,

– prise illégale d'intérêt,

– détournement de biens publics,

corruption et trafic d'influence passifs par personne chargée de mission de service public,

– concussion,

– escroqueries en bande organisée,

– blanchiment.

 

Toujours selon la même source, et confirmant des informations de France 3. Placé en détention provisoire entre mars et juillet, Jonathan Berrebi fait depuis l'objet d'une assignation à résidence sous surveillance électronique.

L'ancien directeur par intérim de l'OPH de Bobigny a également été mis en examen en avril et placé sous contrôle judiciaire.

 

 

Un préjudice à 18 millions d'euros

L'organisme avait fusionné en 2023 avec les offices de Bagnolet, Bondy et Montreuil, qui font aujourd'hui partie du bailleur Est Ensemble Habitat. Dans la ville désormais dirigée par Abdel Sadi (PCF), la nouvelle équipe de l'office HLM estime le préjudice à 18 millions d'euros. À ce stade, le montant n'a pas été confirmé de source judiciaire, le préjudice devant être évalué dans le cadre de l'enquête.

L'information judiciaire, ouverte en décembre 2022, porte notamment sur des irrégularités dans la passation et l'exécution des marchés publics, ainsi que dans l'affectation des logements sociaux, mais également sur le règlement de prestations inexistantes et des non-perceptions de loyers.

Elle avait été ouverte en décembre 2022 des délits de favoritisme, prise illégale d'intérêts, détournement de biens publics, corruption passive et active, trafic d'influence actif et passif, concussion, escroqueries aggravées, recel et blanchiment de ces infractions.



Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat

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