Le groupe dijonnais familial de BTP Roger Martin a annoncé l'acquisition des deux sociétés du groupe héraultais Buesa (Buesa TP et Famy TP) sans en détailler le montant.
Le groupe dijonnais familial de bâtiment et travaux publics Roger Martin, qui fête ses 130 ans cette année, a annoncé jeudi 09 janvier 2025 l'acquisition des deux sociétés du groupe héraultais Buesa, Buesa TP et Famy TP, sans en détailler le montant.
Roger Martin emploie désormais 2 500 salariés répartis sur 74 sites. Le groupe est principalement présent en :
– Bourgogne-Franche-Comté ;
– Auvergne-Rhône-Alpes ;
– Centre-Val-de-Loire ;
– et désormais, avec l'acquisition de Buesa, entreprise de travaux publics basée à Béziers (34), dans le sud-ouest de la France.
La plus importante croissance de l'histoire du groupe
Selon l'entreprise, il s'agit de "la plus importante croissance de son histoire". Ces acquisitions permettront au groupe "de consolider sa présence sur les marchés du BTP, de diversifier ses activités et services, de renforcer son expertise technique et d'innovation, d'accéder à de nouveaux secteurs géographiques et sectoriels et enfin de renforcer son indépendance", ainsi que l'a détaillé le groupe dans un communiqué.
Roger Martin, spécialiste des travaux routiers et du terrassement, a plus que doublé son chiffre d'affaires en 10 ans, qui atteignait 410 millions d'euros en 2024 (avant acquisition), notamment grâce à des opérations de croissance externe qui lui ont permis de diversifier ses activités dans les réseaux, le ferroviaire ou encore l'énergie.
L'achat de Buesa, qui réalise un chiffre d'affaires de 140 millions d'euros annuel, permettra au groupe en pleine croissance de renforcer ses nouvelles activités, comme la démolition et le désamiantage, et d'entamer une nouvelle diversification dans les travaux maritimes et fluviaux.
La RCEA, l'une des réalisations du groupe Roger Martin. La RCEA est une route nationale dont la mise à 2×2 voies fait l’objet de marchés successifs en Saône et Loire, avec une maîtrise d’ouvrage de la DREAL Bourgogne Franche Comté, et une maîtrise d’œuvre de la DIR Centre Est – SIR de Moulins – Antenne de Macon. Les marchés de travaux sur Paray Charolles ont débuté en mai 2017 par des travaux sur les diffuseurs et les sections courantes aux deux extrémités, à réaliser sous circulation, en parallèle d’une grande partie des travaux d’ouvrages d’art. © Roger Martin
Une histoire de famille
À l’origine de la saga Martin, il y a Eugène, né en 1866 au sein d’une famille de cultivateurs auvergnats. Il s’engage en tant que compagnon et entame un tour de France qui le conduit à poser ses valises à Dijon pour y créer une société de travaux urbains, pose de bordures et de revêtements en asphaltes qui porte son nom.
Les débuts de la success story Martin, à Dijon, au 19e siècle, avec la création d'une société de travaux urbains, pose de bordures et de revêtements en asphaltes. © Roger Martin
Roger, le fils d'Eugène Martin, intègre l’entreprise en 1926 à la suite de l’obtention de son diplôme d’ingénieur de l’École des Travaux Publics. Précurseur dans le domaine de la mécanisation, il donne son prénom à l’entreprise.
En 1960, son fils Pierre intègre l’entreprise à l’âge de 26 ans pour en devenir le président directeur général, impulsant "à la fois un développement géographique et une diversification des métiers" ; avant de passer la main en 2001 à son fils Vincent Martin, ingénieur ESTP (École Spéciale des Travaux Publics), qui devient directeur général du groupe en 2004, puis le président en 2012. "Nous franchissons une étape importante pour notre groupe [...]. Ces initiatives s'inscrivent dans notre volonté de devenir un acteur incontournable dans le secteur du BTP", a-t-il déclaré suite à cette acquisition.
L'entreprise bourguignonne n'est pas touchée par la crise qui frappe le secteur du bâtiment depuis deux ans, car la construction ne représente que 5 % du chiffre d'affaires de l'ETI familiale.
Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat