Cinq employés du groupe Gagneraud, soupçonnés d'avoir touché des pots-de-vin en échange de l'attribution de marchés à au moins un sous-traitant, ont été interpellés dans le Sud-Est.
Cinq personnes ont été arrêtées dans les Alpes-Maritimes et le Var par les policiers de la PJ de Nice et du Groupe d'intervention régional de Paca. Deux d'entre elles ont été mises en examen mercredi pour "corruption et recel d'abus de biens sociaux" et deux autres étaient en cours de présentation jeudi soir. La cinquième a été relâchée sans être poursuivie.Une sixième personne, arrêtée à Vitrolles (Bouches-du-Rhône), doit être déferrée vendredi.
Tout commence en juin lors d'un premier coup de filet dans le quartier sensible de l'Ariane, dans l'est de Nice. Quatre personnes travaillant pour une petite société de BTP avaient alors été mises en examen pour fraudes fiscales, travail clandestin et usage de faux.
Pendant cette enquête, les policiers se rendent compte que cette entreprise, pour pouvoir accéder à des chantiers - notamment ceux du bailleur social Côte d'Azur Habitat-, devait verser des pots-de-vin à certains employés de Gagneraud.
Le système était en place depuis 2009 et a rapporté à certains des mis en cause jusqu'à 200 000 euros par an, selon la même source. Certains d'entre eux se sont également vu offrir des voyages à Cuba ou au Mexique ou encore des vacances au ski en famille.
Trois des mis en cause avaient déjà été écartées de l'entreprise par la direction de Gagneraud qui avait lancé une enquête interne."D'autres sous-traitants de la Côte d'Azur pourraient également avoir été concernés par ce système de corruption", selon la même source.
Source : batirama.com / AFP