2024, la pire année depuis cinquante ans pour l'activité des promoteurs

Pascal Boulanger, le président de la FPI a déploré, à l'issue de la présentation du bilan annuel de la profession, une année 2024 "catastrophique" mais identifie "des raisons d'espérer pour 2025".

Le président de la FPI (Fédération des Promoteurs Immobiliers), Pascal Boulanger, a déploré ce jeudi 13 février 2025, à l'issue de la présentation du bilan annuel de la profession, une année 2024 "catastrophique" mais identifie "des raisons d'espérer pour 2025".

 

 

 

Immobilier neuf : 2024 "catastrophique" pour les promoteurs

L'année 2024 a été la pire "depuis cinquante ans" pour l'activité des promoteurs, en particulier concernant le nombre de logements réservés, ainsi que l'a expliqué à l'AFP Pascal Boulanger. L'année passée, le nombre de permis de construire délivrés en France est tombé à un plus bas depuis au moins 2015, à 330 400, en baisse de 12,3 % par rapport à l'année 2023, qui était déjà très basse, selon les données provisoires du gouvernement, publiées fin janvier. Ce niveau est inférieur de 28 % à celui des douze mois précédant la crise sanitaire. "Tout est divisé par deux : les autorisations, les permis de construire et les mises en vente", a ajouté le président de la FPI. 

Selon son bilan annuel publié jeudi, moins de 10 000 logements ont été mis en vente au quatrième trimestre en France et quelque 50 589 au cours de l'année 2024, soit une chute de 30,6 % par rapport à 2023, et de plus de 50 % par rapport à 2022.

 

 

 

Une situation lourde de conséquences sur la profession

Cette situation est lourde de conséquences sur la profession, confrontée à une "hécatombe", selon Pascal Boulanger, qui précise : on est "passé d'environ 32 000 salariés à moins de 27 000 sur deux ans [...] et depuis quelques mois, on voit des promoteurs en redressement judiciaire, des fonds investis dans des immeubles [...] qui ne se vendent pas".

Pascal Boulanger espère à présent que 2025 permettra le retour d'une meilleure conjoncture, tant pour les promoteurs que le secteur du logement. Il voit d'ailleurs quelques sources d'optimisme, dont :

– la baisse des taux d'intérêt ;

– Les "banques qui ont fortement envie de prêter" ;

– Et "surtout des bonnes dispositions dans le projet de loi finances".

 

Toutefois, Pascal Boulanger s'inquiète que le pays a "de plus en plus de besoins" en matière de logement "et de moins en moins de permis de construire". 

"Quand les salariés n'osent pas changer d'emploi pour un meilleur emploi, parce qu'ils ont peur de ne pas trouver un logement, on est vraiment dans une crise sociétale, bien plus importante que la crise des promoteurs", a conclu le président de la FPI.



Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat © Laure Pophillat

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