Crédit immobilier: 2013 ne sera pas une "année noire"

En 2013 les emprunteurs ont massivement renégocié leurs prêts immobiliers pour profiter de taux de crédit historiquement bas...

"Grâce au niveau très avantageux des taux de crédit, la demande de crédit est restée globalement stable par rapport à 2012", avec des pics au premier trimestre et en septembre, a annoncé Hervé Hatt, président du courtier dans son 18e Observatoire du crédit immobilier.

 

Et ce, alors que "nombre d'acteurs anticipaient une année noire", rappelle-t-il. Au premier trimestre, les renégociations de crédit ont représenté un dossier sur deux, permettant à meilleurtaux.com d'afficher à fin septembre 3 milliards d'euros de prêts négociés pour ses clients, un chiffre en hausse de 50%.

 

Ces renégociations permettent de réaliser des économies substantielles, puisqu'avec un taux fixe à 3,40% sur 20 ans, emprunter 200.000 euros en novembre 2013 coûte 75.920 euros, soit 22.594 euros de moins qu'en janvier 2012, où le taux était de 4,30%, calcule le courtier.

 

A l'échelle de l'Hexagone, le courtier estime que la production de crédit immobilier sera cette année en hausse de 40%, à 140 milliards d'euros, un niveau équivalent à celui de 2011 (144 mds EUR).

 

Chute des investissements locatifs

 

Les emprunteurs continuent à avoir des profils "très divers", note meilleurtaux.com, battant en brèche l'idée répandue par certains de ses concurrents, que seuls les plus aisés auraient désormais accès au crédit immobilier, en raison de la cherté des biens.

 

En effet 50% des emprunteurs qu'il a financés cette année avaient moins de 10% d'apport, gagnaient moins de 4.000 euros nets à deux, et près d'un tiers ont souscrit un crédit sur 25 ans et plus.

 

Le courtier relève toutefois un motif d'inquiétude : la chute des investissements locatifs, en recul de 27% sur un an à fin septembre (après -25% en 2012). "Ils représentent aujourd'hui moins de 10% des crédits chez meilleurtaux.com, contre 14,5% en 2011" et se tournent "de plus en plus vers l'ancien", note le courtier. Seuls 16% privilégient encore un achat dans le neuf, contre près de 40% en 2011.

 



Source : batirama.com / AFP

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