Les entreprises du paysage se portent si bien... qu'elles recrutent !

Les entreprises du paysage ont vu leur chiffre d'affaires croître de 2,5 % en 2024, porté par les démarches de verdissement des villes et de prise en compte de la transition écologique et sont en besoin de recrutement.

Sselon les chiffres publiés jeudi par leur organisation professionnelle, les entreprises du paysage (paysagistes, jardiniers) ont vu leur chiffre d'affaires croître de 2,5 % en 2024, porté par les démarches de verdissement des villes comme de prise en compte de la transition écologique et sont en fort besoin de recrutement, selon les chiffres publiés jeudi par leur organisation professionnelle.

 

 

 

La filière a le vent en poupe

"La filière est en plein tournant, avec les sujets environnementaux et de biodiversité", ainsi que l'a souligné auprès de l'AFP Laurent Bizot, le président de l'UNEP (Union nationale des entreprises du paysage). 

Les jardiniers et paysagistes sont désormais appelés pour "contribuer à la création d'îlots de fraîcheur, pour la renaturation de ville, pour la désartificialisation des sols", a-t-il listé, et comme en témoignent, par exemple, les forêts urbaines parisiennes, expliquant qu'aux connaissances sur les végétaux s'ajoutent celles des "sols, de l'eau, de la faune pour s'approprier ces sujets". 

Nicolas Leroy, le président de la commission économique de l'UNEP, s'est réjoui de la "poursuite d'une courbe favorable de croissance et de développement depuis quelques années" pour les métiers du paysage.

 

 

 

Un fort besoin de recrutement

En résulte un fort besoin de recrutement : au deuxième semestre 2024, trois quarts des 35 000 entreprises du paysage ont recruté de nouveaux salariés, dont 45 % d'embauches en CDI. En sus, 43 % des entreprises interrogées dans le cadre de l'étude de l'UNEP déclarent avoir rencontré des difficultés de recrutement au cours du semestre dernier.

 

"On embauche 35 à 40 personnes par jour et on pense qu'il nous en manque à peu près autant", illustre Laurent Bizot, qui fait part de difficultés de recrutement observées "depuis de nombreuses années". Il espère que les mutations du secteur et l'apparition de nouveaux métiers liés à la biodiversité rendent le secteur encore plus visible et attractif. © Laure Pophillat

 

 

 

La filière touchée par les incertitudes politiques et la météo

L'année 2024 a néanmoins montré "de premiers signaux d'un léger ralentissement de la croissance", selon Nicolas Leroy, qui rappelle que le chiffre d'affaires du secteur a connu des progressions de 4 à 5 % les années précédentes. A prirori, les incertitudes politiques et la météo ont eu un impact négatif sur les entreprises du paysage en 2024. 

Dans le détail, l'activité d'entretien des jardins et des espaces de nature affiche une hausse de 5,5 % au second semestre de 2024, tandis que l'activité de création de nouveaux espaces verts a progressé de 2,5 %. 

Les particuliers, qui représentent la moitié du chiffre d'affaires des jardiniers et paysagistes, ont généré 4 % d'activité en plus par rapport au premier semestre, "portée par une amélioration du pouvoir d'achat des ménages", selon l'UNEP.



Source : batirama.com / AFP / Laure Pophillat / © Laure Pophillat

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