Le sinistre étudié concerne un pavillon avec couverture à rupture de pente sur une avancée, comprenant écran sous toiture, lucarne à ossature bois et des linteaux en chêne massif.
Trois fois en 8 ans, des infiltrations d’eau se sont manifestées à l’aplomb de la lucarne, sur le plafond surbaissé, dans la zone de couverture à pente réduite. A chaque fois, les désordres sont apparus lors de très forts vents accompagnés de pluies violentes.
- Le plafond surbaissé, victime des 3 infiltrations en 8 ans.
- L’interstice de plusieurs millimètres à la jonction entre bois et maçonnerie.
- Coupe schématique.
Le diagnostic
Les multiples investigations menées sur la lucarne et dans son environnement n’ont pas révélé d’anomalie. La laine de verre est parfaitement sèche sous l’écran de sous toiture. En revanche, au dessus de la fenêtre située sous la lucarne, le linteau en bois massif a maigri en séchant après sa mise en œuvre. Un interstice de plusieurs millimètres de large s’est formé en jonction avec la maçonnerie. Les vents les plus violents y font pénétrer l’eau de pluie, alors qu’en temps normal le débord de toiture protège cet interstice de la pluie.
Ce qu’il aurait fallu faire
Il aurait fallu utiliser en linteau une essence de bois moins sensible que le chêne à la perte de volume par séchage, où alors du chêne bien sec à cœur. A défaut, la mise en œuvre d’un joint en mastic élastomère et son contrôle régulier par le propriétaire auraient permis de prévenir toute infiltration d’eau.
Source : batirama.com / Fondation d’Excellence SMA / Patrick Beaunier