La part des ENR dans la consommation européenne s’accroit

Le baromètre EurObserv?ER vient de publier son dernier baromètre sur la part des ENR dans la consommation brute d?énergie en Europe.

La Directive 2009/28 prévoit que les Etats membres de l’Union Européenne atteignent au global au niveau européen une part de 20% d’énergie renouvelable dans la consommation brute d’énergie finale. Elle a fixé à chaque pays des objectifs individuels obligatoires à 2020.

 

EurObserv’ER suit la trajectoire de chaque Etat Membre en direction de ces objectifs. Les estimations publiées ci-après sont les premières à paraître pour l’année 2012.

 

Le calcul de la part d’énergie renouvelable pour chacun des pays membres constitue un exercice délicat et les résultats présentés sont des estimations EurObserv’ER, basées sur la collecte d’informations réalisée par l’équipe du projet durant l’année écoulée.

 

Selon ces premières estimations, la part des énergies renouvelables dans la consommation brute d’énergie finale de l’Union européenne s’élèverait à 14,4 % en 2012 contre 13,1 % en 2011, ce qui représente une augmentation de 1,3 point (données arrondies). Cette augmentation importante de la part des énergies renouvelables s’explique pour plusieurs raisons.

 

Les deux premières sont de nature administrative. Elles concernent la prise en compte pour la première fois dans nos calculs des critères de durabilité pour la consommation de biocarburants, qui selon la Directive énergie renouvelable, doivent être remplis pour que l’on puisse l’intégrer dans les calculs.

 

Il s’avère qu’en 2011 certains pays de l’Union n’avaient pas encore mis en place ces critères de durabilité ou n’avaient que partiellement certifié leur consommation. En 2012, le niveau de biocarburant certifié a été beaucoup plus important ce qui a mécaniquement augmenté la part renouvelable.

 

Autre élément de nature administrative, les Etats membres ont désormais la possibilité d’intégrer une partie de la production de chaleur des pompes à chaleur réversible de type air-air, même celles qui sont principalement utilisées pour le rafraichissement, ce qui a eu pour effet d’augmenter significativement la production de certains pays, et notamment celle de l’Italie.

 

Le troisième facteur d’explication est de nature climatique. En 2011, un hiver exceptionnellement clément avait eu pour conséquence de diminuer à l’échelle de l’U.E la consommation de bois utilisée pour le chauffage, qui reste la principale énergie renouvelable consommée en Europe. En 2012, le retour de conditions climatiques normales, a engendré un phénomène de rattrapage avec une augmentation sensible de la consommation de bois.

 

En quatrième point, on peut avancer plus classiquement l’augmentation des capacités de production, électrique et thermique, des filières éolienne, photovoltaïque mais aussi biogaz et biomasse solide, notamment par le biais du développement de la co-combustion biomasse et de la cogénération.

 

Cette croissance provient essentiellement des capacités mises en service dans ces technologies en 2011 qui ont pu donner leur pleine mesure en 2012. En revanche, l’augmentation de la production hydroélectrique dans l’Union européenne en 2012 a peu impacté sur les résultats finaux, cette dernière étant normalisée sur les quinze dernières années.

 

Enfin, selon les estimations d’EurObserv’ER, la consommation totale d’énergie finale (renouvelable ou non) a continué de baisser en 2012, en lien avec la crise économique. A l’échelle de l’Union européenne, l'institut estime cette baisse à 8 Mtep (de 1 133,3 Mtep en 2011 à 1 125,2 Mtep en 2012), alors que dans le même temps la consommation finale renouvelable a augmenté de 13,4 Mtep (de 148,8 Mtep à 162,2 Mtep).



Source : batirama.com

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