Light + Building se tient à Francfort tous les deux ans. Cette année, il a encore grandi (+ 7%) et accueille 2 458 fabricants du monde entier.
Comme d'habitude, il commence dimanche 30 mars et se termine vendredi 4 Avril. La devise du salon en 2014 est « la meilleure énergie est celle qu'on ne consomme pas ». Le décor est campé : l'efficacité énergétique est le thème dominant.
En éclairage, cela se traduit par le développement des LEDs et de luminaires spécifiques, y compris pour l'éclairage public et l'éclairage des stades. En Français, les LEDs sont des DEL, Diodes ElectroLuminescentes, mais l'acronyme anglophone LED (Light-Emitting Diodes) s'est imposé dans le monde entier.
L'engouement pour les LEDs est tel que les organisateurs ont dû ouvrir le Hall 6.2 pour accueillir de nouveaux exposants. Waldmann, par exemple, vient à Light + Building avec VIVAA, son nouveau luminaire LEDs suspendu. La seconde incarnation de l'efficacité énergétique est la gestion intelligente des bâtiments. Light + Building est la Mecque de la GTB (Gestion Technique des Bâtiments).
L'accent est mis sur la performance énergétique
Cette année, les dernières versions des protocoles de communication KNX, LonWorks, BACNet, s’afficheront. Ce qui permettra de comprendre les stratégies des entreprises comme ABB, Kieback&Peter, Schneider Electric ou Siemens, qui aiment ce marché.
Siemens montrera son nouveau Desigo CC, une plate-forme unique pour le pilotage intégré de tous les services du bâtiment : protection incendie, contrôle d'accès, chauffage, éclairage, ventilation, climatisation, protection solaire, ascenseurs, etc.
La domotique est très présente également, avec des solutions tout à la fois techniques et esthétiques. Les développements sont impulsés par les fabricants d'équipements électriques comme Jung, Berker, Hager, … Rendez-vous est déjà pris avec plusieurs d'entre-eux pour qu'ils expliquent leur vision et sa traduction en équipement et en services.
Smart ou rien
ZVEH, le syndicat allemand des installateurs électriciens et des installateurs en informatique, a construit une e-Maison dans le salon et montrera en grandeur réelle, l'ensemble des équipements, des programmes (au sens software) et des services qui rendent une maison intelligente.
Mais surtout, le ZVEH a fait ses calculs et expliquera dans quelle mesure toute cette intelligence est rentable pour l'utilisateur final. L'Allemagne est un peu plus avancée que la France en ce qui concerne le Smartgrid, surtout du point de vue réglementaire, puisque les ménages ont déjà la possibilité d'arbitrer à tout moment – vendre ou autoconsommer le courant électrique que leurs panneaux photovoltaïques produisent -, de nombreux exposant montreront donc leurs solutions SmartCeci et SmartCela.
Warema – une sorete de Somfy allemand - introduira au salon, sa nouvelle solution Vivamatic pour le pilotage conjoint des protections solaires et des luminaires, dans le but de favoriser l'éclairage naturel et d'économiser l'électricité. L'autre grande question à propos du SmartGrid est celle de la standardisation de la communication entre les bâtiments et le réseau.
Pour que cela fonctionne bien, il faut un langage unique, sinon ce sera BabelGrid et cacophonie inefficace, plutôt que SmartGrid et efficacité énergétique. Plusieurs présentations sont annoncées sur ce thème.
Plus de 60 milliards d'Euros
En Allemagne, les secteurs de l'installation électrique, de l'éclairage, de la GTB, de la domotique … représentent plus de 600 000 salariés et plus de 60 milliards d'euros de chiffre d'affaires annuel : 10,8 Md € et environ 30 000 salariés en Allemagne pour les industriels du secteur, 50,9 Md € et 575 000 salariés pour les entreprises d'installation et de maintenance.
Et, contrairement aux français, les industriels et les installateurs allemands de cette branche affichent clairement la volonté de se réunir tous les deux ans pour faire le point des évolutions en cours. C'est ce qui explique le succès du salon Light + Building où des français comme Legrand, Schneider Electric et même Delta Dore ont des stands nettement plus vastes qu'à Interclima+Elec.
Légende photo : Avec son nouveau luminaire suspendu VIVAA (en diamètre 400 ou 600 mm), complété par le programme de pilotage Visual Timing Light, Waldmann gère la température de lumière afin de créer des atmosphères précises : lumière du jour dynamique, lumière douce pour une zone d'accueil, etc..doc. Waldmann
Source : batirama.com / Pascal Poggi