L?opération nationale « 100 minutes pour la vie » de l?OPPBTP a été relayée auprès de 22 000 apprentis mobilisant 67 conseillers et animateurs en prévention dans toute la France.
Du 13 janvier au 21 février 2014, des conseillers et des animateurs de l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) se sont déplacés dans les CFA et lycées professionnels afin de sensibiliser environ 22 000 apprentis à la prévention des risques.
Cette campagne nationale a été organisée avec le partenariat du Comité de concertation et de coordination de l’apprentissage du bâtiment et des travaux publics (CCCA-BTP), la fondation BTP PLUS, PRO BTP et les Services interentreprises de santé au travail du bâtiment et des travaux publics (SIST-BTP).
Avec plus de 400 sessions de formations « 100 minutes pour la vie », les 67 conseillers en prévention et animateurs de l’OPPBTP ont pu mobiliser des apprentis à travers une centaine de CFA et lycées professionnels dans toute la France.
Depuis 2010, ce ne sont pas moins de 130 000 apprentis qui ont participé à ces campagnes de sensibilisation à la prévention des risques. La dernière campagne, qui s’est terminée le 21 février 2014, proposait une nouvelle formule utilisant le concept du futur différé.
Un concept original qui a séduit les apprentis
Un laboratoire de physique nucléaire virtuel a trouvé un système de visualisation d’événements dans le temps, 15 à 20 minutes avant que ceux-ci se déroulent. Le laboratoire a proposé ses services à l’OPPBTP pour l’opération 100 minutes pour la vie.
Les conseillers en prévention et le laboratoire en visio-conférence pour voir un accident animateurs de l’OPPBTP contactent potentiel sur le point de se passer. Un ordinateur soumet trois solutions pour l’éviter. Aux apprentis de choisir la meilleure dans un temps imparti et de sauver ainsi des vies.
Un animateur et un régisseur étaient nécessaires à chacune des sessions de formation pour mettre en place ce concept. Les films, créés par l’OPPBTP et présentant des situations concrètes ont fait prendre conscience aux jeunes des risques majeurs de leurs métiers.
« Sur la forme, c’est assez bien fait. Cela nous permet de bien nous rendre compte des choses car tout semble vraiment se passer en temps réel, confie Camille Charmetant, en première année de CAP maçonnerie au CFA BTP de Rueil-Malmaison. On ne se rendait pas forcément compte de tous ces risques et de tout ce qui peut se passer sur un chantier.
Après les 100 minutes, mon comportement en entreprise a été modifié. Je faisais déjà attention avant mais aujourd’hui je pense à d’autres choses qui peuvent causer des accidents.
Par exemple, si je vois un « objet » sur le sol je le ramasse pour que personne ne bute dedans et risque de tomber. Le principe du quizz est aussi quelque chose qui nous a beaucoup plu. C’est vraiment ce que nous avons fait de plus intéressant depuis le début de l’année.»
67 animateurs et 117 établissements mobilisés
Les conseillers OPPBTP se sont rapidement adaptés à leur rôle d’animateurs. Cette expérience a été aussi enrichissante pour eux que pour leur auditoire. Aujourd’hui, à la fin de la campagne, ils s’accordent à dire que leur rôle était moins difficile que ce qu’ils avaient imaginé.
« J’y ai pris beaucoup de plaisir » expliquent plusieurs d’entre eux. Par ailleurs, ils ont apprécié pouvoir échanger avec les apprentis sur leur propre expérience de professionnels du BTP. Cela leur a aussi permis de se rapprocher des jeunes.
« 100 minutes pour la vie » est aussi un réel complément à la formation dispensée par les CFA et lycées professionnels : « Cette campagne de sensibilisation rentre vraiment au cœur de tous les risques professionnels, ce que les CFA ne peuvent pas forcément reproduire », explique Mario Deflers, adjoint de direction au BTP-CFA Evreux.
« Les apprentis ont ressenti un très fort intérêt pour cette nouvelle version de la campagne « 100 minutes pour la vie, estime Pierre Gomez, Directeur du CFA BTP de Rueil-Malmaison et membre du groupe de travail et de réflexion pour la campagne « 100 minutes pour la vie ».
Cette campagne de sensibilisation en début de formation (première année) permet de poser les bases de la prévention dès le démarrage et d’être un complément à nos séquences de formations. Nous nous devons de mettre en place des situations pédagogiques adaptées qui viennent allimenter ce que nous accomplissons pédagogiquement au quotidien.
La nouvelle formule des « 100 minutes pour la vie » a été créée pour être beaucoup plus attractive et permet totalement d’intégrer les jeunes à cette manifestation. Ils ont ainsi pu avoir une démarche participative et proactive. On leur a demandé de réfléchir sous forme de jeu et c’est ce qui a maintenu leur attention durant toute la durée des sessions. »
Source : batirama.com