Le principe d'une redevance payée par les poids lourds, réaffirmé par une mission d'information parlementaire, est "plus que jamais nécessaire", ont souligné plusieurs ONG.
Abandonner cette "mesure clé", remise en cause par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, "serait une erreur", affirment dans un communiqué le Réseau Action Climat (RAC), la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme (FNH), Agir pour l'environnement et la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports (Fnaut).
Les ONG listent les "avantages" que présente, selon eux, cette mesure née du Grenelle de l'environnement: "soulager l'ensemble des contribuables qui doivent aujourd'hui supporter, à travers leurs impôts, les coûts financiers et sociaux résultant des dommages causés par les poids lourds sur la qualité de l'air et les infrastructures routières", "favoriser un vrai report modal vers le fluvial et le ferroviaire", mais aussi permettre de financer "enfin le développement des 120 projets de transports collectifs gelés".
Le manque à gagner engendré par la suspension du dispositif, qui devait entrer en vigueur le 1er janvier dernier, "s'élève au 14 mai à plus de 350 millions d'euros", a pour sa part calculé France Nature Environnement (FNE, fédération de 3.000 associations)."L'heure n'est plus à la tergiversation. A quelques semaines de la présentation de la loi sur la transition énergétique, le gouvernement doit envoyer un signal fort et remettre le dispositif sur de bons rails", plaide son président Denez L'Hostis.
Source : batirama.com / AFP