Feu vert au plan de relance autoroutier, qui prévoit que les sociétés concessionnaires engagent des travaux en échange d'un allongement de la durée de leurs concessions.
Le secrétaire d'État aux Transports Frédéric Cuvillier a rencontré vendredi à Bruxelles le commissaire européen à la Concurrence Joaquin Almunia afin de lui présenter ce plan. Ce plan, en discussion entre l'État et les sociétés concessionnaires d'autoroutes depuis plus de deux ans, prévoit une vingtaine d'opérations : travaux de sécurisation, parkings relais pour les routiers, parkings d'autopartage, lien entre autoroutes et réseau secondaire.
Le but est d'adapter les infrastructures aux évolutions du trafic et donc à le fluidifier, à améliorer la sécurité des usagers ou encore à réaliser des travaux de mise aux normes environnementales. Le montant total est de 3,6 milliards d'euros, à la charge exclusive des concessionnaires autoroutiers.
Ce plan doit donner un "coup de fouet au secteur du BTP, qui est en berne", et devrait permettre la création de 15.000 emplois, a indiqué Frédéric Cuvillier. Plus de la moitié des travaux seront réalisés par des PME et PMI non liées aux groupes autoroutiers.
"Garantir l'accès à la commande pour les PME, et il y en a beaucoup dans le secteur des travaux publics, c'est la garantie de créer vraiment de l'emploi, et du dynamisme régional", a ajouté le secrétaire d'État. En échange, les concessions sont prolongées de trois ans en moyenne, et Frédéric Cuvillier s'est engagé à ne plus demander de prolongation jusqu'à la fin des concessions, prévue entre 2027 et 2032.
Les négociations entre l'État et les concessionnaires ont été longues, a souligné Frédéric Cuvillier. "Les prétentions initiales des concessionnaires autoroutiers étaient loin de ce que nous souhaitions accorder dans le respect du droit. Nous sommes partis de très haut puisque les concessionnaires souhaitaient une durée de prolongation beaucoup plus longue, avec un taux de retour sur investissement de 11%", a-t-il dit.
Le taux de retour sur investissement finalement négocié doit être inférieur à 8%, la réalité des investissements sera contrôlée, et les concessionnaires ne peuvent pas reporter le coût de ces travaux sur les usagers.
Source : batirama.com / AFP