Paris va modifier son Plan local d'urbanisme, qui doit aboutir ŕ la création de 10.000 logements et de 30 hectares d'espaces verts, selon les promesses de Anne Hidalgo.
"Techniquement, la modification du PLU a pour vocation de faciliter la mise en oeuvre des grands objectifs de mandat qui s'ouvre (...) Le PLU doit (...) faciliter la construction de logements (...) notamment via la transformation de bureaux vacants en logements", a expliqué la maire de Paris dans son propos introductif.
Le PLU devrait ainsi alléger les contraintes en matière de parkings, dont le coût freine la construction de logements.I l s'agit aussi de créer un nouvel outil pour équilibrer le rapport entre les logements et les bureaux, alors que le Coefficient d'occupation des sols (COS) qui le permettait a été supprimé par la loi Alur (loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové).
La majorité municipale souhaite par ailleurs inscrire dans le PLU des réserves pour le logement intermédiaire, comme l'y autorise aujourd'hui la loi. Des dispositions seront prises en faveur du logement social, alors que la Ville s'est engagée à atteindre 30% de logements sociaux d'ici 2030, et pour la création et l'ouverture au public d'espaces verts aujourd'hui non accessibles au public.
Réflexion sur la question de la modification des hauteurs
Si la question de la modification des hauteurs n'est pas posée, une "réflexion" pourrait être engagée "sur l'évolution des règles de gabarit, notamment sur certaines typologies de voirie, en fonction de leurs largeurs ou de la présence en vis-à-vis d'espaces libres non constructibles", selon l'exposé des motifs de la délibération.
Concrètement, il s'agirait de réfléchir ponctuellement à la possibilité de monter des façades à la verticale jusqu'à 31 m, là où le gabarit haussmannien contraint à monter "en gradins" à partir de 25 m.
La droite et le centre ont voté contre la délibération de l'exécutif. Pierre-Yves Bournazel (UMP) a critiqué au nom de son groupe la volonté de la Ville de "bétoniser Paris", tandis que Florence Berthout (UMP) dénonçait une "marche forcée", alors que la Métropole du Grand Paris récupérera la responsabilité du PLU à partir du 1er janvier 2016.
Le porte-parole du groupe UDI-MoDem, Yann Wehrling, a critiqué la densification de Paris, alors que Paris est la capitale la plus dense d'Europe et la sixième du monde.
Source : batirama.com / AFP