Avec la participation de ses salariés, l'usine de Merville (59) est devenue un instrument de fabrication souple et réactif, capable de modifier la production d'une chaîne en 4 heures.
L'usine Atlantic de Merville, près de Lille, était à l'origine une fonderie Franco-Belge. Elle fabriquait des pièces en fonte : vaisselle, corps de chauffe de chaudières au sol, éléments de radiateurs...
Le groupe Atlantic a acheté Franco-Belge en 2002 et aussitôt entrepris de réorienter la fabrication vers les unités intérieures des pompes à chaleur, les ENR (énergies renouvelables) et, tout récemment, vers la fabrication des générateurs hybrides gaz et fioul.
Atlantic a investi 4 à 5 millions d'Euros par an sur le site de Merville, soit 22 millions en 5 ans, renouvelant les outils d'assemblage, d'emboutissage, de découpe laser, de soudure acier et inox, … Aujourd'hui l'usine affiche une capacité de production de 50 000 pièces par an, PAC (pompes à chaleur) et chaudières.
Une étroite participation des salariés
Aujourd'hui, le client final se décide de plus en plus tard. Les évolutions des marchés du chauffage sont imprévisibles. Par exemple, les pompes à chaleur ont fortement progressé début 2014, tirées par la RT2012.
Bref, il faut pouvoir réagir vite et adapter la production aux demandes du marché. A Merville, l'ensemble des salariés a participé à deux démarches différentes, destinées à améliorer les conditions de travail, à augmenter la productivité et la qualité des produits et, surtout, à réduire fortement le temps nécessaire à la réorientation d'une chaîne de production.
Elles ont, par exemple, abouti à une réorganisation de la production des chaudières fioul au sol qui a divisé par 5 les stocks de corps de chauffe entre chaque poste. Par exemple, entre le poste soudure et le poste montage, on comptait auparavant 600 corps de chauffe entreposés.
Aujourd'hui, il n'y en a plus que 80. Ce qui a permis de gagner de l'espace et d'augmenter la production de l'usine, sans construire de nouveaux bâtiments. Ces démarches sont toujours en cours, mais dés à présent, les équipes de Merville peuvent réorienter un atelier de câblage ou modifier la nature de la production d'une chaîne en 4 heures.
Source : batirama.com / Pascal Poggi