Les fabricants de bâti-supports proposent désormais des produits fiables et simples à mettre en ?uvre. Une seule contrainte persiste : connaître la configuration du chantier pour poser le produit adapté, un problème que les SAV des fabricants peuvent vous aider à résoudre.
Les bâti-supports entrent enfin dans les mœurs du plombier. Pourtant, ce système encastré, idéal pour l'installation d'appareils sanitaires suspendus, n'a pas tout de suite rencontré les faveurs de l'installateur.L a raison de cette méfiance ? " Le développement des bâti-supports a été freiné, car souvent les poseurs craignaient que le châssis ne résiste pas ", confirme Bernard Fillette, directeur des ventes chez Comap France Désormais, cette époque où l'on pouvait craindre l'arrachement du WC suspendu est belle et bien révolue. En tout cas, pour les produits de bonne qualité, et en particulier pour ceux marqués NF, qui auront subi des tests
Une opération unique du plombier
Une situation aujourd'hui évitée, grâce à l'avènement des produits dits autoportants, uniquement posés sur le sol, qui permette au plombier de réaliser très facilement la pose complète. Reste que le choix d'un bâti-support s'effectue au cas par cas, en fonction de la configuration du chantier qui influence directement les situations de montage. " Choisir le produit adapté à son chantier demeure le premier problème de l'installateur lorsqu'il est confronté aux bâti-supports. Et malheureusement beaucoup n'ont pas encore le réflexe d'appeler le fabricant. Ce qui reste encore le meilleur moyen de s'assurer qu'ils se trouvent dans la bonne configuration ", regrette Alain Couty, responsable du marketing technique des mécanismes de chasses et bâti-supports chez Allia. Quatre questions sont fondamentales. À savoir, connaître la nature du sol, l'appui mural, les profilés, ainsi que l'habillage à réaliser. Le choix d'une situation de montage ne pourra s'effectuer qu'une fois ses différents éléments connus.
Source : batirama.com / Stéphanie Lacaze-Haertelmeyer
Cette configuration de montage en applique d'un bâti-support en fixation murale permet d'apporter une réponse rapide et économique en WC suspendu. Particulièrement adaptée en rénovation.
Intérêts : plus économique qu'un bâti-support autoportant, adapté en rénovation sur mur porteur, mise en œuvre aisée par fixation murale.
Limites : chronophage, ne convient absolument pas avec des cloisons légères qui concernent la majeure partie des constructions neuves en maisons individuelles.
Solution n°2 : Sur ossature métallique de cloisons sèches
Cette configuration permet de traiter rapidement un grand nombre d'espaces sanitaires. De ce fait, le montage de bâti-support sur ossature métallique de cloisons sèches reste surtout pratiqué sur les chantiers non résidentiels.
Intérêts : adapté pour des chantiers qui demandent de traiter en une fois un grand nombre d'espaces sanitaires, permet de réaliser des gaines techniques pour dissimuler les canalisations, la plus économique.
Limites : la pose du bâti-support doit être envisagée en amont du montage des cloisons, nécessite une bonne coordination entre l'installateur et le plaquiste.
Produit du nouveau millénaire, le bâti-support autoportant existe et se développe sur le marché depuis cinq à six ans. Particulièrement adapté en construction de maisons individuelles, de plus en plus équipées de cloisons légères, l'autoportant a attendu ces deux dernières années pour se développer à grande vitesse. Également, parce que le terme d'autoportant a longtemps été galvaudé. Et pour cause. À moins de vouloir un ensemble sanitaire au milieu d'une pièce, l'autoportance d'un bâti-support ne s'entend qu'à partir du moment où l'appareil est uniquement posé sur le sol et sans appui sur une structure verticale, tout en pouvant supporter des charges dans cette configuration. Le meilleur moyen de s'en assurer, reste de se tourner vers des appareils ayant subi les tests de la norme expérimentale NF XP 12 D-208. Ensuite, le bâti-support va être installé en fonction des spécifications de chaque fabricant et selon les règles de l'Art. Cependant, afin de garantir la fiabilité du WC suspendu et l'autoportance du système, il est recommandé de fixer les pieds du bâti-support dans un sol de bonne qualité. Certains fabricants restreignant cette application à la dalle béton. En revanche, si le sol ne permet pas un ancrage suffisant - par exemple en rénovation où il faudra casser une chape pour s'assurer de l'état de la dalle en sous-face - rien n'empêche de revenir en fixation murale en s'adossant à un mur de façade. Donc de revenir dans une configuration de bâti-support traditionnel... Toujours plus économique.
Intérêts : permet de s'affranchir des cloisons, notamment lorsqu'elles sont non porteuses, offre plus de mobilité pour implanter un bâti-support dans une pièce, existe en solution universelle chez certains industriels, donc appropriée à un maximum de configurations de chantiers, gain sur le temps de pose.
Limites : cher, car l'autoportance obtenue grâce aux pieds renforcés à un coût de fabrication, nécessite un ancrage dans une dalle béton, pas toujours accessible selon les chantiers.