Réno de copropriété(1): le président du conseil syndical raconte

Comment améliorer les performances thermiques d?une copropriété à Paris ?  Le président du conseil syndical a mouiller sa chemise et s?entourer d?alliés. Récit en trois épisodes.

Un petit bâtiment de 43 logements construit en 1880, rue Albert dans le XIIIe arrondissement de Paris, est en cours de rénovation. La première étape, consacrée à l'enveloppe, aboutit déjà à une nette amélioration des performances thermiques du bâtiment. Parvenir jusque , indique Eric Burgstahler, le Président du Conseil Syndical, a été un parcours du combattant. Heureusement, il avait des alliés.

Tout a commencé lors des journées parisiennes énergie-climat en 2008 : Eric Burgstahler y apprend que l'audit énergétique est subventionné par ce qui deviendra en 2011 l'APC – Agence Parisienne du Climat (http://www.apc-paris.com/).

Cela tombe bien, le ravalement de la façade sur rue est nécessaire, certains appartements sont humides, surchauffés, la cour intérieure se dégrade, les fenêtres, dont beaucoup datent de la construction en 1880, ne sont plus étanchés, ni à l'air, ni à l'eau, le coût du chauffage ne cesse d''augmenter, etc.

Réaliser un audit énergétique du bâtiment est une bonne idée. Le principe de l'audit énergétique et de sa subvention a été présenté et adopté à l'Assemblée Générale (AG) de la copropriété en 2010 et aussitôt adopté.

 

Verdict de l’audit énergétique : étiquette G



Le coût de l'audit, mené au cours de la saison de chauffe 2009-2010, est de 3 887 € TTC. Il a été financé par une subvention de 70% du coût HT (2 275 €), accordée par l'Ademe, la Ville de Paris et la Région IDF, dans le cadre du programme “Copropriétés : Objectif Climat !”.

Le solde, 1612 €, à la charge de la copropriété, correspond à la somme modeste de 33 € par logement. Une fois rendu, l'audit aboutit à une étiquette énergétique “G” (491kWhEP/m².an) pour ce bâtiment et, comme c'est la règle, propose trois scénarios de travaux.

Le premier rassemble juste les travaux immédiatement nécessaires à la préservation du bâti. Le second vise le “Facteur 4”, soit une division par 4 des consommations exprimées en énergie primaire. Le troisième, plus exigeant encore, aboutit au Label Effinergie BBC Rénovation.

 

 

©P. Poggi

 

  1. Dans une rénovation performante, il faut un moteur. Ici, c'était Eric Burgstahler, le Président du Conseil Syndical, qui n'a jamais relâché son effort. Doc. PP



Soutenu par l'APC, notamment  représentée par Carine Nicolas, et par le Syndic Immo Express, Eric Burgstahler convainc le conseil syndical, puis l'AG de 2010 de viser le “Facteur 4” et de proposer un programme de travaux correspondant à ce but lors de l'AG de 2011. Ensuite, tout ralentit.


Un objectif ambitieux et des alliés à trouver !



Tout d'abord, comme l'explique le Président du Conseil Syndical, il est difficile d'augmenter le rythme des AG. Les grandes décisions affectant la copropriété se prennent donc une fois par an. Ensuite, il se rend compte, qu'il ne suffit pas de demander des devis à des entreprises, dont la familiarité avec la complexité technique des rénovations performantes ne lui a pas paru suffisante.

Ingénieur de formation, travaillant dans la billetique, il a le sentiment d'en savoir plus sur ce sujet que la plupart de ses interlocuteurs en entreprise. Ce qu'il n'a pas du tout considéré comme un bon signe. «Je me suis résolu à modifier le calendrier et à demander à l'AG de 2011 d'autoriser le Conseil Syndical à trouver un Maître d'Oeuvre, afin de proposer ensemble un programme de travaux lors de l'AG 2012», explique Eric Burgstahler.

Avec l'aide de l'APC, qui lui indique toute une série de bureaux d’études et de cabinets d'architectes susceptibles de remplir cette mission, le Conseil Syndical choisit finalement Paziaud Ingéniérie (Créteil) comme maître d'œuvre. Le programme de travaux mis au point avec son aide a été adopté à l'unanimité par l'AG 2012.

 

 

  1. Cette opération de rénovation performante notamment a été soutenue par l'Ademe IDF (Joëlle Colosio à gauche), l'APC (Anne Ged, Directrice générale, Yves Contassot, Président) et par la région IDF. Doc. PP

 

Les travaux visent à améliorer le confort des habitants, à accroître la qualité et la valeur des appartements, à régler les souci récurrents de l'immeuble, tout en réduisant fortement les consommations d'énergie. (Suite dans l’épisode 2)

 

 

Source : batirama.com / Pascal Poggi

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