Les constructeurs de maisons comptent sur le plan Valls

Les ventes de maisons individuelles continuent ŕ chuter depuis un an, mais le plan de relance du logement, annoncé par Manuel Valls, peut enrayer ce mouvement selon l'UMF.

Lors des douze derniers mois, les ventes du secteur ont baissé de 8% par rapport aux douze mois précédents, alors que l'UMF n'attend qu'un déclin de 5% sur l'ensemble de 2014. La baisse est marquée en Bretagne (-12%), dans les Pays de la Loire et le Poitou-Charentes (-18%) et dans le Languedoc (-24%). Seule l'Île-de-France enregistre une hausse des ventes (+6%).

 

La fédération de constructeurs, qui regroupe quelque 600 acteurs, se refuse cependant à réviser sa prévision d'une baisse de 5% en 2014, car elle compte sur les effets positifs des mesures annoncées en juin et en août par le gouvernement de Manuel Valls, notamment le rééquilibrage géographique du prêt à taux zéro (PTZ).

 

Ces mesures pourraient représenter "4.000 maisons de plus", a déclaré lors d'une conférence de presse Christian Louis-Victor, président de l'UMF, soulignant l'importance du "moral des gens et (de) leur perception de la situation". "Nous sommes au rendez-vous. Ce qui manque, c'est l'impulsion électrique."

 

La réforme du PTZ : une bonne mesure

 

M. Louis-Victor a salué en premier lieu la réforme du PTZ, prêt destiné à l'acquisition d'un premier logement (primo-accession). Le revenu maximum pour en bénéficier a notamment été relevé cet été dans les zones B2 et C, soit 94% des communes, mais n'a pas changé pour les zones A et B1, où le marché immobilier est le plus tendu.

 

"On avait complètement détruit l'efficacité du PTZ en zones B2 et C", a souligné le président de l'UMF, louant des mesures destinées à "décorseter" une inégalité géographique.

 

Le gouvernement, qui veut par ailleurs allonger la période pendant laquelle le remboursement du prêt peut être différé, veut faire passer le nombre annuel de PTZ de 44.000 à 70.000.

 

Des conditions de crédit toujours difficiles por les primo-accédants

 

Plus largement, le secteur des maisons, comme l'ensemble du marché immobilier, souffre toujours de conditions de crédit qui restent difficiles pour des primo-accédants souvent jeunes et avec un apport personnel presque inexistant, a souligné Philippe Petiot, directeur adjoint du Crédit Foncier, qui s'exprimait aux côtés de Christian Louis-Victor.

 

Les grandes banques "ont longtemps vu le crédit immobilier comme une manière de capter des clients, mais cette mécanique est en train de se rompre", a déclaré M. Petiot. Bien que les taux d'emprunt, déjà peu élevés, continuent à baisser, les banques ne concèdent toujours que de courts délais de remboursement, en moyenne de 17 ans et cinq mois pour l'ensemble des crédits immobiliers, ce qui contribue à "une hésitation à investir" y compris dans le neuf, selon M. Petiot.

 

"Même si on a l'impression d'avoir touché le fond de la piscine, les chiffres restent inquiétants", a estimé Philippe Petiot, évoquant un marché "en reconstruction de confiance".

 



Source : batirama.com / AFP

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