Dominique Metayer, président de l?Una maçonnerie carrelage de la Capeb et artisan maçon, évoque les Journées professionnelles de la construction de Clermont-Ferrand.
Bâtirama : Comment avez-vous préparé ces JPC avec vos collègues ?
Dominique Metayer
: Ces journées* sont un point d’orgue pour notre organisation professionnelle. Elles sont le fruit du travail de toute l’année écoulée et elles constituent aussi des pistes de travail pour l’année prochaine.
Elles sont organisées avec le soutien de notre service des affaires techniques et professionnelles qui a d’ailleurs édité des guides techniques qui seront diffusés à l’ensemble des 750 délégués départementaux présents à Clermont-Ferrand. Elles bénéficient aussi de l’appui de 120 fournisseurs partenaires qui sont venus présenter leurs nouveautés liées aux nouvelles obligations réglementaires.
Comment abordez-vous ces journées dans le contexte morose actuel ?
Il est vrai que le contexte économique n’est guère favorable. Nous entrons dans la 6e année de crise, la plus longue que je connaisse à ce jour. Mais, nous ne baissons pas les bras. Nous devons regalvaniser les troupes et continuer à progresser dans nos métiers.
Nous devons faire évoluer nos connaissances afin de répondre le mieux possible aux attentes des clients et des maîtres d’ouvrages. Il faut combattre tous les jours afin d’être prêts pour le moment du rebond. Il y a encore beaucoup de choses à faire et c’est vraiment le moment d’être inventif et ingénieux, dans ces périodes difficiles.
Pensez vous que la mise en place du RGE* va aider les artisans à s’en sortir ?
Certainement et ce serait une catastrophe de faire marche arrière aujourd’hui. Il faut booster les nouvelles technologies et les savoir-faire qui permettent de faire des travaux de rénovation énergétique conformes aux réglementations.
La profession vise également l’objectif de la RT 2020 qui concerne des bâtiments à énergie positive (Bepos), et si nous pouvons apporter nos savoir-faire, avec des constructions moins « polluantes », cela reste du bon sens non seulement pour les artisans mais aussi les citoyens que nous sommes. Il faut également sécuriser les maîtres d’ouvrage grâce à l’identification des entreprises qui sont dans ce mouvement, et le label RGE y participe.
En tant que maçon, êtes-vous inquiet face à la percée de matériaux dit biosourcés ?
La construction dite minérale, au sens large du terme, a aussi de nombreuses vertus et nous allons les mettre en avant lors nos journées professionnelles. Ces solutions permettent de rester cohérent et homogène tout en gardant les qualités intrinsèques d’un bâti traditionnel.
Pouget Consultants parlera des stratégies possibles en termes technique et économique pour proposer des prestations RGE dans le cadre d’opérations de rénovation. Et le Cerib (centre de recherche de l’industrie du béton) nous accompagne pour mettre en avant des solutions constructives en béton qui puissent répondre à toutes les exigences.
Nos entreprises doivent connaître l’ensemble de ces techniques pour laisser, au final, le choix au maître d’ouvrage, et cela sans dénigrer le voisin ou les autres solutions techniques existantes...
Source : batirama.com / Fabienne Leroy
* du 25 au 27 septembre à la Grande halle d'Auvergne
* RGE : mention Reconnu Garant de l'Environnement