Une première centrale de géothermie marine en France

La filiale du groupe GDF Suez va réaliser la première centrale de géothermie marine en France qui approvisionnera en froid et chaleur le quartier Euroméditerranée à Marseille.

La future centrale produira et distribuera le chauffage et la climatisation pour l'éco-cité Euroméditerranée, gigantesque projet de rénovation urbaine devant transformer une grande part de la zone portuaire de Marseille.

 

Cette centrale produit une énergie renouvelable : "nous pompons l'eau de mer dans le port de Marseille, puis, à partir d'échangeurs et de pompes à chaleur, nous produisons, du froid ou du chaud dans la centrale, qui sont ensuite acheminés vers les bâtiments", a détaillé Jean-Pierre Monéger, directeur-général adjoint de GDF Suez Energie Services et directeur-général de Cofely Services.

 

Trois kilomètres de réseau seront également construits pour acheminer le froid et le chaud vers le client final. Ce système de centrale géothermique est déjà utilisé, par exemple à Paris à partir de l'eau de la Seine, mais ce projet constitue une première à partir d'eau salée, qui pose des contraintes techniques supérieure, notamment pour maîtriser la corrosion.

 

La centrale doit être mise en service fin janvier 2016 et les premiers clients seront raccordés en juin 2015 grâce à une centrale provisoire pour ne pas freiner leur installation, a précisé M. Monéger.

 

35 millions d'euros dont 5 M€ de subventions publiques

 

"L'investissement s'élève à 35 millions d'euros, dont 5 millions de subventions publiques" (Ademe, Fonds européen de développement régional, ville de Marseille, conseil général, conseil régional, Marseille-Provence-Métropole), a indiqué Jean-Pierre Monéger.

 

Et le groupe entend dupliquer son procédé dans d'autres villes en France et à l'international, avec plusieurs autres projets à l'étude. "C'est un dispositif peu utilisé dans le monde et une fois industrialisée, cette solution ouvre des perspectives dans de nombreuses villes côtières", a-t-il argumenté.

 

L'avantage de cette technologie, selon M. Monéger, est qu'elle permet de faire de nombreuses économies en termes d'efficacité énergétique. "Elle consomme 65% d'eau en moins, émet 50% d'émissions de CO2 en moins, et diminue de 80% l'utilisation de produits chimiques par rapport à des installations autonomes classiques", a-t-il affirmé.



Source : batirama.com / AFP

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