L?Union des Maisons Françaises (UMF) confirme le rebond attendu du marché de la maison neuve (- 20 % depuis 2007). Les primo accédants soutiennent l?activité grâce aux aides de l?Etat dont la pérennité est espérée jusqu?au moins fin 2010.
Comme chaque année, l’UMF attend le salon « Choisir sa maison » pour faire un point sur le marché de la maison individuelle en diffus. Celui-ci a été mis à rude épreuve par la crise économique. Si le nombre de ventes se maintient autour de 140 000 unités sur les 12 derniers mois, il n’en est pas moins en baisse de 20 % par rapport aux 12 mois précédents. « En revanche, les ventes sont en hausse de 2 % sur les 3 derniers mois versus la même période en 2008 », précise Christian Louis Victor, président de l’UMF constatant une inversion de tendance à compter de mai 2009 selon les chiffres communiqués par Caron Marketing.
Aides temporaires efficaces
Cette reprise du marché peut surprendre alors que la conjoncture économique reste morose. La baisse des taux d’intérêt tant variables que fixes, revenus à leur niveau du milieu de l’année 2006 (4 %), contribue à resolvabiliser certains foyers mais ce sont surtout les aides financières accordées par le gouvernement dans le cadre du plan de relance qui ont contribué à ce redémarrage. « Ce sont les primo accédants qui en profitent le plus, assure Christian Louis Victor. Le doublement du prêt à taux zéro équivaut à une baisse du taux moyen de l’ensemble de leurs prêts de l’ordre de 1 % et le taux des aides cumulées atteint près de 47 % de la valeur des biens acquis, » (chiffres ANIL Habitat). Selon une analyse des dossiers de financement, réalisée grâce aux informations collectées auprès de ses adhérents, l’UMF assure que 35 à 40 % des accédants (depuis janvier 2009) n’auraient pu concrétiser leur achat sans le doublement du PTZ.
Bientôt la fin ?
D’où la « nécessité » du maintien de ces aides temporaires. « La fragilité de la reprise, essentiellement due aux achats des primo accédants, plaide évidemment pour le maintien de ces aides au moins jusqu’à fin 2010, confie Christian-Louis Victor. Les stopper brutalement à la fin de l’année aurait des conséquences dramatiques sur la reprise. Si le gouvernement considère que l’automobile mérite le maintien de la prime à la casse, il doit encore plus considérer que le secteur de la construction mérite le maintien des aides, essentiel pour le logement de nos concitoyens. »
Source: batirama.com / C.J
Maison BBC : gare aux surcoûts
Les constructeurs ont évalué l’impact sur le prix des maisons BBC (qui sert de référence pour la RT 2012) à un surcoût estimé entre 12 et 30% en fonction des systèmes constructifs, de la forme de la maison, de l’énergie utilisée et des zones climatiques. Sur le bâti, ce surcout peut atteindre voire dépasser 6500 euros pour des maisons de 85 à 100 m2 qui constitue le cœur de la primo accession. De plus, l’UMF relève que l’offre de chauffage reste très limitée pour les primo accédants : chaudière à condensation en zone gaz (rare en milieu rural et en montagne), PAC ou chauffage au bois, plancher ou radiateurs (avec chaudière) plancher ou gaines (avec PAC) avec des investissement qui restent conséquent : de 7000 à 20 000 euros selon la région et le type de maison. Pour l’eau chaude sanitaire, le surcoût varie entre 2 500 et 6 000 euros TTC selon les équipements (solaire, ballon thermodynamique, PAC…). Sans oublier la problématique de la perméabilité à l’air de la construction. |