Lumière naturelle, un facteur de transition énergétique ?

Une étude va analyser les atouts et les freins à l?utilisation de l?éclairage naturel zénithal dans les bâtiments, un levier d?économie d?énergie encore sous exploité.

Ce projet entre dans le cadre de l’appel à projet lancé par l’Ademe en septembre 2013 pour « soutenir et accélérer l’innovation dans le secteur du bâtiment ». Il s’agit de la seconde édition de l’Appel à projets « Vers des bâtiments responsables pour 2020 » lancé par le service Bâtiment de l’Ademe.

 

A travers cette étude, le GIF Lumière et l’Ademe ont demandé au bureau d’étude BESCB de mettre en exergue pour chacune des étapes du cycle de vie d’un bâtiment, les discussions ou arbitrages relevant de l’insertion de lumière naturelle.

 

Objectif : mieux comprendre qui sont les acteurs de ces réflexions, qui sont les décisionnaires de ces choix, et plus largement, quelles sont leurs motivations, les arguments et les contraintes vis-à-vis des solutions d’éclairage naturel, qui peuvent, selon les études, permettre de réaliser jusqu’à 30 à 60% d’économies d’énergie (éclairage et chauffage confondus).

 

Eclairage : 23 % de la facture d’électricité dans le tertiaire !

 

Une étude jugée essentielle par les partenaires quand on sait notamment que l’éclairage représente 23% de la facture d’électricité des bâtiments du secteur tertiaire.

 

«  Plusieurs études ont été réalisées sur le rôle positif de la lumière naturelle en matière d’efficacité énergétique, mais très peu de travaux ont été menés concernant les représentations des maîtres d’ouvrage, les connaissances des architectes ou encore les pratiques des utilisateurs, indique Romain Canler, délégué général du GIF Lumière.

 

Pour mémoire, le GIF préconise qu’un seuil minimal d’éclairage naturel permettant d’assurer une autonomie d’éclairage naturel pendant 50% du temps de 300 Lux soit respecté.

 

« Nous souhaitons, avec ce projet, expliciter cette préconisation et sensibiliser largement aux bienfaits de l'éclairage naturel dans les bâtiments tertiaires pour favoriser leur prise en compte dans les travaux de rénovation notamment » poursuit le délégué général.

 

Lumière naturelle, un sujet trop confidentiel

 

« Il est important de s’engager sur ce projet, car la lumière naturelle reste un sujet encore trop confidentiel alors qu’il s’agit d’une véritable énergie renouvelable qui nous fait du bien et dont on a besoin » confirme Bruno Lafitte, ingénieur à l’Ademe.

 

BESCB privilégiera une approche globale et se concentrera notamment sur les négociations autour des solutions d’éclairage naturel lorsqu’elles sont envisagées. « L’approche du GIF Lumière et de l’Ademe est intéressante en ce sens qu’elle est globale et replace la question de l’éclairage naturel dans l’ensemble des choix techniques »  précise Christophe Beslay, directeur du cabinet BESCB.

 

Le bureau d'étude compte d’abord mener une phase d’enquêtes qualitatives qui devrait s’achever début 2015, la restitution finale de l’étude étant prévue pour juillet 2015. Plusieurs cas seront passés au crible et il s’agira à la fois de nouveaux projets et de chantiers de rénovation. Les acteurs de ces travaux seront approchés pour comprendre les logiques d’arbitrage précitées.



Source : batirama.com

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