Les professionnels de l'hôtellerie se sont félicités d'une levée de fonds de 500 millions d'euros destinée à la rénovation et la construction d'hébergements.

Au total, la France, qui ambitionne d'accueillir 100 millions de touristes étrangers en 2020, veut réunir près d'un milliard d'euros pour développer le tourisme, via une plateforme d'investissements lancée par la Caisse des dépôts.

 

Le premier volet, qui mobilisera 500 millions d'euros d'investissements, consistera en une société foncière dédiée à l'accroissement des capacités d'hébergement, pour favoriser les rénovations "lourdes" d'hôtels et de résidences de tourisme, ainsi que la construction de nouvelles structures.

 

La CDC fournira une contribution initiale de 100 à 150 millions à cette société, et une levée de fonds sera organisée auprès d'investisseurs institutionnels afin de dégager un total de 500 millions, a annoncé le ministre des Affaires étrangères et du Tourisme Laurent Fabius.

 

Une somme conséquente pour rénover les hôtels

 

"C'est une excellente nouvelle, nous n'avions pas imaginé un fonds doté d'une telle somme. C'est un fonds levier qui derrière va permettre à des professionnels de lever des fonds", s'est réjouit Didier Chenet, président du GNI, qui représente les hôteliers et restaurateurs indépendants.

 

Selon lui, "il y a une vraie volonté des pouvoirs publics pour faire le nécessaire, nous sommes passé des paroles aux actes. Il faut maintenant travailler avec la BPI et la Caisse pour voir les modalités d'investissement", a-t-il ajouté.

 

Même son de cloche du côté de Roland Héguy, président de l'Umih, principal syndicat du secteur de l'hôtellerie-restauration. "On n'est jamais allé aussi loin" dans les annonces concernant le secteur. Il y a une vraie reconnaissance, c'est un nouveau souffle et ce fonds va permettre de faire face aux lourds investissements des rénovations d'hôtels", assure-t-il.

 

"La rénovation d'un hôtel trois étoiles, c'est 50.000 euros par chambre, un quatre étoiles c'est 60.000 euros: on investit beaucoup car nous sommes dans des métiers" soumis à une forte compétition, lance-t-il.

Source : batirama.com / AFP