"Même Saint-Gobain est en train de se retirer, ou en tout cas de se poser la question de savoir s'il se retire du photovoltaïque", a déclaré le ministre lors d'une audition au Sénat.
"Je dois vous dire que l'industrie mondiale a été détruite par l'offensive asiatique et particulièrement chinoise. Les Allemands, les Espagnols ou les Français sont exactement dans la même situation", a déploré M. Montebourg.
Saint-Gobain a démenti l'affirmation du ministre concernant un éventuel retrait. "Nous démentons. Cela n'est pas à l'ordre du jour. Nous faisons plein de choses dans le photovoltaïque", a assuré une porte-parole du groupe.
En raison de la période de silence précédant la publication des résultats des sociétés cotées, elle s'est refusée à d'autres détails sur l'état financier des activités photovoltaïques du groupe français.Saint-Gobain produit notamment des verres spéciaux destinés aux panneaux solaires, fabriqués et transformés en Allemagne et en Chine.
Mais il dispose également d'un fournisseur de panneaux, Saint-Gobain Solar, qui a une usine au Luxembourg. Il a aussi lancé fin 2008 une usine de modules de panneaux solaires d'une capacité de 20 mégawatts en Allemagne, via sa filiale Avancis.
Face à "une offensive de l'industrie chinoise qui ne fait l'objet d'aucune protection de la part de l'UE", M. Montebourg a rappelé qu'il avait commandé avec sa collègue à l'Ecologie, Delphine Batho, une mission pour réfléchir à une relance du photovoltaïque français.
Outre la féroce concurrence chinoise, le secteur a beaucoup souffert du tour de vis sur les tarifs d'achat de l'électricité solaire entamé en 2010 par le précédent gouvernement, la facture des subventions menaçant de devenir extrêmement lourde pour le consommateur.
Source : batirama.com / AFP