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BATIRAMA N°479 I JUIN - JUILLET 2018 19 ACTUALITÉ MÉTIERS Le Groupe Vega trace son sillon dans le monde industriel des enduits et mortiers pour la façade. Son président, Hervé Grumeau, s’appuie sur deux modèles économiques différents pour ses 4 marques d’enduits. V ega industries, nom originel de l’entreprise, a été créée dans les années 1990 par deux profession- nels du bâtiment, Mansuetto Finnuchi et Patrick Calluaud, l’un maçon italien et l’autre, responsable commercial. Le cœur de l’activité concerne alors la fabrication de produits destinés à rénover et embellir les façades en pierre. En 1999, la société implante son unité de production à Saint- Laurent-Nouan (41), devenue depuis son siège social, et développe l’ensemble de ses produits. En 2006, l’entreprise réalise 1,2 million d’euros de CA avec 6 colla- borateurs. C’est cette année-là qu’Hervé Grumeau, investisseur issu du monde de la finance, reprend l’entreprise. Aujourd’hui, le groupe est géré par 5 cadres action- naires, dont son président. Il réalise 8 mil- lions d’euros de CA et emploie 38 per- sonnes. Il est implanté sur 7 sites dont une usine de production - siège social (41), une agence administrative (Montpellier - 34) et 5 agences commerciales réparties à la Rochelle (17), Blois (41), Saint-Denis (93), et ses deux dépôts d’usine (34). 4 marques et un service sur-mesure pour le client La particularité des 3 marques Vega Indus- trie, Edipierre et Saint-Cal, basées sur le même business modèle, est leur mode de distribution. La dernière marque, Deco- pierre, est une franchise. Les 3 premières marques sont commercialisées en direct aux clients, et ce, par le réseau d’agences du groupe. Vega Industries, marque historique du Groupe, est destinée aux marchés de la chimie du bâtiment et des mortiers tech- niques (enduits à la chaux, mortiers de répa- ration et plâtre et chaux); Edipierre, présente sur le marché depuis 30 ans et rachetée par le groupe, vise le marché des monuments historiques grâce à deux produits phares : un mortier pierre appelé « ciment métal- lique », destiné aux réparations complexes et ponctuelles et Edicolor ® , une patine adaptée aux ciments métalliques; Saint-Cal, enfin, est une gamme d’enduits projetables dédiés à la rénovation et au neuf (enduits monocouches et systèmes complets pour l’isolation thermique par l’extérieur). « Un système de vente verticalisé » « Pour ces trois marques, le modèle de vente est verticalisée en intègrant l’en- semble des étapes de la conception à la livraison des produits sur chantier, au client. C’est la raison pour laquelle nous nous développons régionalement en visant les grandes métropoles françaises » indique Hervé Grumeau. L’ouverture d’agences dans ces métropoles permettra le dévelop- pement de la vente de produits à la fois spécifiques - sur le marché de la pierre - et traditionnels - sur le marché des enduits projetés. La qualité de service est capitale et le Groupe est capable de livrer une seule palette de 12 sacs d’enduits si nécessaire pour satisfaire les besoins d’un client. « Nous pouvons assurer un service d’épice- rie avec de la valeur ajoutée en termes de préconisations, de conseil technique et de flexibilité sur l’offre de produits spéciaux, comme un coloris ou une granulométrie particulière » termine Hervé Grumeau. F. LEROY Le petit poucet de la façade fait son chemin GROUPE VEGA Le Groupe Vega gère 4 marques dont Decopierre pour laquelle il joue le rôle de concédant de cette marque qui compte près de 30 concessions en France et 7 en Europe (de 5 à 40 salariés par concession). ACCORDS LOCAUX AVEC DES NÉGOCIANTS INDÉPENDANTS Dans le but d’étendre le territoire de distribution de ses 3 marques, dans un rayon de 50 km autour de ses agences, la société a noué des partenariats avec des négociants indépendants désireux de proposer des produits différenciants. « Autour de la Rochelle, nous avons des accords avec 10 à 15 petites agences dont certaines sont affiliées à des réseaux. Il n’y a pas de référencement national bien sûr » explique Hervé Grumeau. Une politique qui paie pour la société qui n’hésite pas à se qualifier de « petit poucet de l’industrie ». Un petit poucet qui se différencie en effet des gros industriels du secteur (Weber, Parex, PRB, VP, Cantillana, St Astier). Sa cible est large : les entreprises générales du bâtiment, les façadiers, les architectes, les économistes de la construction ainsi que tous les acteurs et prescripteurs dans le monde de la Façade. Cette stratégie lui permet d’enregistrer une croissance de + 15 % par an depuis 3 ans et de revendiquer de 18 à 20 % de parts de marché d’enduits à la chaux sur Paris.