BTR 481

40 BATIRAMA N°481 I OCTOBRE - NOVEMBRE 2018 DOSSIERS ARTIBAT - ÉQUIPEMENT Sur les 65000 m 2 d’exposition que développe Artibat en 2018, le Pôle « Lot Technique » regroupe 8600 m 2 dans les halls 2-3-7. Une bonne raison de faire le point sur les tendances marché enregistrées en matière de génie climatique, un secteur en croissance. S elon le dernier bilan dressé par Uniclima*, le marché actuel du génie climatique affiche une santé florissante qui devrait se main- tenir, boostée par la reprise du marché de la construction, ainsi que les recom- mandations et directives concernant la transition énergétique pour les locaux et logements. Les ventes de chaudières gaz et fioul ont progressé de + 5 % en 2017, ce qui ne s’était pas vu depuis plu- sieurs années. Depuis septembre 2018, les chaudières à condensation sont deve- nues les chaudières de référence et sont posées obligatoirement dans les loge- ments français, renforçant ainsi leur pro- gression (+ 7,5 % en 2017), l’installation d’une chaudière basse température de type B1 étant interdite sur les conduits individuels depuis le 1 er Janvier 2018. Au niveau des émetteurs, les radiateurs à eau chaude ont marqué une hausse de 4 %, après plusieurs années successives de baisse, principalement due à la pro- gression du marché de la construction, mais aussi de la rénovation, évolution qui semble devoir se poursuivre cette année. Pour sa part, le Gifam souligne égale- ment que les bonnes performances des radiateurs électriques, grâce à la régu- lation électronique et les technologies embarquées simples à utiliser. ENR : des inégalités importantes Côté ENR, Uniclima indique que les chau- dières bois et pellets renouent avec la croissance (+10 % en 2017) notamment grâce aux équipements à chargement automatique (+24 %), mais aussi à l’évo- lution du prix du fioul. A cela s’ajoute un contexte économique plus favorable pour la rénovation, qui devrait permettre au marché des chaudières biomasse de renouer avec une croissance durable pour les années à venir, d’autant que ces solu- tions sont largement soutenues par le Label E+C-. Fortement concurrencé par d’autres technologies renouvelables (le chauffe-eau thermodynamique et le pho- tovoltaïque), le solaire thermique poursuit son recul depuis près de 10 ans (22 % en 2017), malgré l’injonction de l’installation d’ENR dans la RT 2012, qui ne bénéficie apparemment pas au solaire thermique. Le Label E+C- semble en effet favoriser plutôt le photovoltaïque que la chaleur solaire, que ce soit en maison individuelle ou en immeuble collectif. Fin de la taxe sur les panneaux solaires chinois A noter toutefois : l’Union Européenne vient de mettre fin aux taxes sur les panneaux photovoltaïques chinois, qui avaient été imposées en 2013 pour pro- téger l’industrie solaire européenne des importations massives, ce qui fait craindre un afflux d’importations bon marché (la Chine représente plus de 60 % de la pro- duction photovoltaïque dans le monde). Toutefois, Observ’ER indique que les capteurs hybrides à eau ou à air (PVT) semblent tirer leur épingle du jeu. Il s’agit de panneaux photovoltaïques équipés d’un échangeur de chaleur qui refroidit les panneaux et permet de produire de l’eau chaude ou de la chaleur. MICHÈLE FOURRET * Uniclima : syndicat des fabricants pour les industries thermiques, aérauliques et frigori- fiques Génie climatique : un marché porteur pour 2018 ARTIBAT - TENDANCES BÛCHES OU GRANULÉS ? Selon une étude conduite par Observ’ER sur le marché des appareils domestiques de chauffage au bois et parue en juillet 2018, le marché des appareils de chauffage au bois a connu une croissance de 12 % en 2017 (4 % pour la bûche et 28 % pour les granulés, soit près d’un tiers du marché des appareils de chauffage au bois). Suite à un premier trimestre 2018 bien parti, force est toutefois de constater actuellement un essoufflement de l’activité, malgré l’augmentation du prix du fioul. À mi-2018, Observ’ER indique que certains installateurs auraient déjà leur carnet de commandes rempli jusqu’à la fin de l’année, notant au passage que la plupart d’entre eux sont débordés et posant ainsi la question du manque de main d’œuvre dans la profession. © VINCENT JACQUES

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